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Channel: Le bar à poèmes
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Table des auteurs au 30/11/2017

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Aba (Nourredine) : « Je suis comme un enfant… » (10/15)

Abel (Daniel) : Amour filial (09/14)

Adonis / أدونيس : l’amour où l’amour s’exile (05/15) -  Miroir du chemin, chronique des branches (05/17) - Pays des bourgeons (05/16)

Afifi Matar (Mohammed) / محمد عفيفي مطر : Lune rouge (09/14)

Aist (Dietmar von) : « En haut sur un tilleul… » / « Ûf der linden obene… » (10/17)

Akhmatova (Anna) / Ахматова (Анна) : Epilogue, I / эпилог, I (07/15) - Solitude /  Уединение (07/17) -  Troisième élégie (07/16)

Akl (Said) / سعيد عقل (1912 -2014) : Nahayar (10/17)

Al-Bayati (Abd-al-Wahab) / عبد الوهاب البياتي  : Amants en exil (02/16) - Tristesse de la violette (04/17)

al-Faytoury (Mohammed) /محمد الفيتوري : Le déluge noir (12/15) - Il est mort demain(08/14)

al –Malaïka (Nazik) / نازك الملائكة : Déshonneur (01/16) - Oraison funèbre pour une femme sans importance (03/17)

al-Qâssim (Samih) /سميح القاسم  : Lettre de prison (09/15)

Amoy (Fatho) : Avis (12/14)

Anacréon / Ἀνακρέων: le souhait (04/15)

Ancet (Jacques ) : L’Imperceptible (06/17)

Apollinaire (Guillaume) : A la Santé (05/16) - les Colchiques (05/14) - Le pont Mirabeau (05/15) - Si je mourais là-bas (05/17)

Aragon (Louis) : L’Amour qui n’est pas un mot (05/17) -  Il n'y a pas d'amour heureux (05/16) - « J’arrive où je suis étranger… » (05/15) - Vingt ans après (05/14)

Arrabal (Fernando) : Il est parti sans faire cygne (11/16) - Je te salue démente ! (11/15) - « Parfois ma main droite… » (11/14) -  Requiem pour la mort de Dieu (11/17)

Artaud (Antonin) : « Il faut que l’on comprenne que toute intelligence… » (01/14) – Invocation à la Momie (01/16) -  Position de la chair (01/15) -  Prière (01/17)

Artecona de Thompson (Maria Luisa) : Temps de l’arbre / Tiempo del árbol (10/14)

Ashbery(John) : La seule chose susceptible de sauver l’Amérique / The one thing that can save America (11/16) - Pyrogravure / Pyrography (11/17)

as-Sayyâb (Badr Châker) /‎ بدر شاكر السياب  :Retour à Jaykour (02/16) -  Testament d’un agonisant (05/17)

Asturias (Miguel Angel) : Le grand diseur évoque ceux qui passèrent (05/16) -  Marimba jouée par les Indiens /Marimba tocada por indios (05/17)

Atencia (Maria Victoria) : Le pain dur / El duro pan (05/16)

Audra (Alliette) : « N’envoyez plus de lettres… » (06/15) -  Pax (06/16)

Autin –Grenier (Pierre) : Depuis l’aube en silence (07/16) - Saboter l’aube (07/15)

Azuaga (Moncho) : Ce chant / Este canto (10/14)

 

 (Seydou) : Le grand bol du repas / Ndën li (03/15)

Baglin (Michel) : Frères de Terre (09/17)

Bai Qiu / 白萩 :  Les oies sauvages (08/14)

Banville (Théodore de) : Penthésilée (01/17)

Bardet (Olivier) : L’art de la fugue (01/16) – Estuaire (01/17)

Baroche (Christiane) : Soleil (02/15)

Bartolomé(Efraín) : Rivière nocturne (04/17)

Bashō (Matsuo) / 芭蕉松尾 : « Départ du printemps… » / 行春や鳥啼魚の目は泪 (08/14) -  « Elles vont mourir… » (07/16) - « Usé par le temps… » (07/17)

Baudelaire (Charles) : La chevelure (05/16) - Parfum exotique (05/14) - La vie antérieure (05/17) - Le voyage (05/15)

Baudry (Gilles) : Coda (07 /15) - « Du monde tu ne vois… » (07/14) - « Nul ne sait… » (08/17) - Le poète et son double (07/16)

Beaulieu (Eustorg de) : Blason du cul (04/16)

Bekri (Tahar) : Comme une forêt en marche (02/16)

Belleau (Rémi) : « Baise-moi donc, ma sucrée… » (04/16) - Le désir (10/17) - « Si tu veux que je meure… » (04/15)

Ben Jelloun (Tahar) : « Je tourne le dos à la ville… » (06/17) - Poèmes par amour (06/15) - « Que de cendres dans mon crâne… » (06/16)

Bergeret (Yves) : « Nous allons de toi à moi… » (02/16)

Bérimont (Luc) : Ami Cadou (08/17) - « Je ne suis pas d’ici… » (07/15) -  Remouleur (08/16)

Biga (Daniel) : « au matin neuf… » (03/17) –  Les chants désespérés (03/16) - Homme né en 1940 (03/15)

Bisutti (Donatella) : Violence (12/14)

Blake (William) : “ L’alouette, sur son lit de terre… / The Lark, sitting upon his earthy bed…” (04/15)

Bonnefoy (Yves) : L’été de nuit (06/16) - Le myrte (06/17) - « Que saisir sinon qui s’échappe… » (06/14) – Théâtre (06/15)

Borges(Jorge Luis) : Art poétique / Arte poética (11/14) - Œdipe et son énigme / Edipo y el enigma (11/15)

Botrel (Alan) : Epire/ Epiros (0/17) - Une fois encore (12/14)

Bouhélier (Saint- Georges de) : Rue avant l’aube (10/15)

Boully (Salmon, Monny de) : Er l’Arménien (08/15) -  les Moyens de l’Être (10/16)

Bourg (Maurice) : Lecture (11/17) - « Quelques fumerolles couleur de feu… » (11/15) – Que vienne la parole (11/16)

Bouritch (Vladimir) / Бурич (Владимир Петрович) : Les commandements de la ville / Заповеди города (11/14)

Brachetto (Roland) : Le village (12/16)

Brakoniecki(Kazimierz) : Dithyrambe / Dytyramb (01/14) – Fugacités / Przemijanie (01/15) – Poèmes de l’Atlantique (01/16) -  Souvenance (01/17)

Brandt (Jørgen Gustava) : « Moi, je suis Chérubin… » (10/15)

Brault (Jacques) : Suite fraternelle (10/16)

Brauquier (Louis) : Attentes (06/15) - « Peut-être un vieux regret… » (06/16) – Pluie (10/17)

Brautigan (Richard): 30 cents, deux tickets, amour / 30 cents, two transfers, love (09/14)

Breton (André) : Les écrits s’en vont (01/17) - Ode à Charles Fourier (01/15) - Plutôt la vie (01/16) -  Union libre (01/14)

Brierre (Jean-Fernand) : « Je vous ai rencontré… » (11/16) - Me revoici, Harlem… (11/15)

Brines (Francisco) : Se regardant dans la fumée / Mirándose en el humo (05/17)

Brodsky (Joseph)/Бродский  (Иосиф Александрович) : Définition de la poésie / Определение поэзии (04/16) -  Passent les nuages / Проплывают облака (04/17)

Brontë (Emily Jane) : Il devrait n’être point de désespoir pour toi / There should be no despair for you (07/15) - « Mon plus grand bonheur… » / “I’m happiest whan most away…”(07/17) - Le soleil est couché / The sun has set (07/16)

Broussard (Yves) : « Il est un lieu de longues marches… » (01/16)

Bukowski : (Charles) : L’écrasement / The crunch  (02/16) - « elle me disait : tu es une vraie bête…/ you’re a beast, she said » (02/15)

Buson (Yosa) / 与謝: « Mes os mêmes… » (06/17) – « Par ici, par là… » (06/16)

Butor (Michel) : « Au-delà de l’horizon… » (08/15) -  Le tombeau d’Arthur Rimbaud[U1]  (08/16) - Vers l’été (08/17)

 

Caballero Bonald (José Manuel) : Ma prophétie, c’est ma mémoire / Mi propia profecía es mi memoria (07/16) -Un livre, un verre, rien. / Un libro, un vaso, nada (07/17) -  Verset de la genèse / Versículos del génesis (07/15)

Cabral (Tristan) : « Quand je serai parti… » (12/15) - Requiescat in pace (10/14)

Cadou (Hélène) : « Ce printemps trop grand pour moi… » (06/16) - « Ce soir / la nuit est bleue… » (06/14) - Ilarie Voronca…(06/17) -  « J’ai vu des paysages… » (06/15)

Cadou (René– Guy) : Hélène (01/17) - « J'ai toujours habité… » (01/16) - « Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires… » (01/15) - « La nuit ! la nuit surtout… » (01/14)

Caizergues (Jean- Luc) : En grève (04/15)

Calloc’h (Yann Ber) : Pour les Trépassé / Eid an enan (09/16)

Camby (Philippe) : « J’ai été sel sous la vague… » (04/16) - « Tu as tellement aimé ces visages… » (04/15)

Camille (Georgette) : Combat dans la nuit (02/16)

Campana (Dino) : Gênes / Genova (08/17)

Caradec (François) : Le retour (03/15)

Carn (Hervé) : Mélancolie de Juillet (02/15)

Caron (Francine) : « Midi - La mer caresse… » (06/16)

Cavafis ou Cavafy (Constantin) / Καβάφης (Κωνσταντίνος Πέτρου) : Les Fenêtres (12/14)

Celan (Paul) : Fugue de mort / Todesfuge (12/14) – Matière de Bretagne (12/16) - Strette / Engfürhrung (12/15)

Cendrars (Blaise) : Le Panama ou les aventures de mes sept oncles (05/17) - Pâques à New –York (05/15) - Portrait / Atelier (05/16) - Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France (05/14)

Césaire (Aimé) : En guise de manifeste littéraire (01/15) - Et les chiens se taisaient (01/16) - Fragments d’un poème (01/17) - « Je retrouverais le secret des grandes communications… » (01/14)

Cháng Jiàn / : Inscrit dans la salle de méditation… / 题破山寺后禅院 (11/17)

Chao Chongzhi /晁冲之: « Ma demeure est près de la mer… » (03/15)

Chappuys (Claude) : Blason du con (04/15)

Char (René) : Congé au vent (05/14) - « La contre-terreur c’est ce vallon… » (05/16) -« J’ai ce matin, suivi des yeux Florence … » (05/15) - Se rencontrer. Paysage avec Joseph Sima (05/17)

Charpier (Jacques) : L’Accordée (03/15)

Chedid (Andrée) : Le cœur naviguant (09/14) -  L’escapade des saisons (09/15) - Je t’aime, hostile oiseau (09/16) -  Par-delà les mots… (09/17)

Cheng (François) : « Ce qui est donné… » (05/16) - « Du pied à la pierre… » (05/14) - « L'infini n'est autre… » (05/15) - « Demeure ici… » (05/17)

Chénier (André) : « Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre » (09/14) - La jeune Tarentine (11/15) – Le Jeu de Paume (11/17) - Néère (11/16)

Chessex (Jacques) : L’énigme gère tes pas (10/17) - Pauvre dormeur (10/16) -  13 Janvier1976 (05/15)

Chojnowski (Zbiniew) : Lac gelé (03/17) - « Nous marchions dans le souffle du printemps… » (03/16)

Clancier (Georges – Emmanuel) : A mi–voix (11/15) -  Vocabulaire (11/16)

Claudel (Paul) : l’Esprit et l’eau (04/16) - Eventail (04/15) - La Muse qui est la Grâce (04/17)

Clement (Jennifer) : Pour une jumelle qui n’a jamais eu de robe de soie (02/17) - Tiens ma robe (01/15) – Voyageurs (02/16)

Cliff (William) : Fellations (03/15) - Trajet Namur- Charleville (03/16)

Cluny (Claude Michel) : D’autre planètes (06/17) - La mémoire du sel (04/15) - Manhattan and C° (06/16)

Cocteau (Jean) : « Contre le doute… » (01/15) - « Je n’aime pas dormir… » (01/14) – Prairie légère (04/17) - Préambule (04/16)

Collobert (Danielle) : Là-ramassé (08/16)

Commère (Pascal) : Derrière les vitres (12/14)

Comtesse de Die (Béatrice) / Comtessa de Dia (Béatritz) : « Grande peine m’est advenue… » / « Estat ai en greu cossirier » (08/14)

Congo Mbemba (Léopold) : Le Chant de Sama N’Déye (01/15) -La Silhouette de l’Eclair (01/16)

Coppée (François) : « Je suis un pâle enfant du vieux Paris » (02/15)

Corbière (Tristan) : Epitaphe (05/16) -  La Fin (05/14) – La pastorale de Conlie (05/15)

Couffon (Claude) : Fenêtre sur la nuit (08/17)

Cramer (Hendrik) : Théâtre (09/15)

Crane (Stephen): La guerre est aimable / War is kind (12/14)

Cravan (Arthur) : Des paroles (09/14) – Hie ! (09/16) -  Sifflet (09/15)

Creeley (Robert) : « Est-ce que tu penses... » / " Do you think that if ..." (10/14)

Cros (Charles) : Matin (08/16) -  Nocturne (06/15)

Curnier (Jean-Paul) : Tout au début (12/16)

 

Dadelsen (Jean-Paul de) : Oncle Jean (10/17) - « Seigneur, donnez-moi seulement… » (10/16)

Dadié (Bernard) : Les lignes de nos mains (02/17) - Nous avons dansé (02/15)

Dallas (Gilberte H.) : « Des soleils noirs… » (12/16)

Dalle Nogare (Pierre) : La dissimulation révélée (03/17) -  Explorés du feu (03/16)

Damas (Léon – Gontran) : Hoquet (09/15) -  Nuit blanche (09/16) - Savoir-vivre (09/17)

Darski (Wojciech Marek) : Carte postale de Mazurie. Destinataire inconnu (02/17) -  Gizycko . Arrivée 5.40 (02/16)

Darwich (Mahmoud) / محمود درويش : A ma mère / (08/16) -   Fresque sur le mur (06/14) - Pluie d’automne lointain (08/15) -  La quasida de Beyrouth (08/17)

Da Silva (Antonio José) : Le mort vivant (10/14)

Daumal(René) : Mémorables (07/16) -  Nénie (07/15) - Poème à Dieu et à l’homme (07/14) -  La seule (07/17)

David /  דָּוִיד:(Eli, éli, lama sabactani) (03/16)

Decaunes (Luc) : Entre Ménerbes et lumières (10/16) - Gloire de l’été (10/15) - Parler se fait rare (10/17)

Deguy(Michel) : « La bulle du ciel… » (11/17) -  Le golfe (11/16)

Delons (André) : « Il n’y pas de nuages sans elle… » (10/15)

Delvaille (Bernard) : Amsterdam – Rembrandtsplein (10/16) - Elégie (10/17) - « J’ai laissé tant d’amour dans les villes d’Europe… » (09/14)

Denez (Gwendal) : Les dimanches d’hiver / Sul ar goañv (09/14)

Depestre (René) :  Dito (02/17) - Minerai noir (02/16)

Depreux (Jacques) : Questions (10/16)

Desbordes – Valmore (Marceline) : Qu'en avez-vous fait ? (01/16) - Les Roses de Saadi (01/15) - Les séparés (01/17)

Desnos (Robert) : Les espaces du sommeil (08/15) – Infinitif (08/17) - J’ai tant rêvé de toi (08/14) -  O douleurs de l’amour ! (08/16)

Desportes (Philippe) : « Las. Je ne verrai plus… » (02/15) - « Rosette, pour un peu d'absence… » (02/17)

Devi : (Ananda) : « Je te vois comme un hiver… » (04/15)

Diop (Birago) : Souffles (10/14)

Djurik (Rajko) / Ђурић (Рајко): Je suis un Yad Vashem (09/14)

Dobzynski (Charles) : Hors-saison (09/15) - Je dois réponse à tout (09/16) - Mais si… (09/17) - Mère (08/14)

Dohollau (Heather) : « De mon lit… » (01/16) L’après-midi à Bréhat (01/17) -- « Matière de lumière les murs… » (01/14) - « Si pour vivre il suffit de toucher la terre… » (01/15)

Drano (Georges) : « Quand j’en serai au bout de mon sillon… » (02/16)

Duault (Alain) : Breizh (08/15)

Du Bellay (Joachim) : « Déjà la nuit en son parc… » (08/15) - « Heureux qui comme Ulysse… » (08/14) - « J'aime la liberté… » (08/17) - « Las où est maintenant ce mépris de Fortune ?.. » (08/16)

Dubillard (Roland) : C’est arrivéà moi (04/16) - Le Peigne (11/14)

Du Bouchet (André) : Cession (06/16) - Le moteur blanc (07/17)

Du Fu / 杜甫: Vers brisés (11/16) -Village près d’une rivière (08/15)

Dugué(Michel) : « Aucun de nous … » (03/16)

Du Guillet (Pernette) : « La nuit était pour moi si très-obscure… » (2/17) - « Quand vous voyez, que l'étincelle … » (02/16)

Dupin (Jacques) : « Expérience sans mesure… » (06/16) - Grand vent (06/15) - « j’ai cru rejoindre par instants… » (06/14) - Le règne minéral (07/17)

Duprey (Jean-Pierre) : Une rivière coulait au milieu d’un bois (12/16)

Duval (Anjela) : La feuille / An delienn (03/17) - Poèmes de jour, poèmes de nuit / Barzhonegoù noz, barzhonegoù deiz (06/14)

 

Ebner (Stéphane) : Souffle (03/15)

Elléouët (Yves) : Au pays de lointaine mémoire (03/16) – Dédicace (03/17) -  Pencran (12/14)

Eluard (Paul) : l’Aventure (05/14) – La mort, l'amour, la vie (05/16) - Novembre 1936 (05/17) -  Nuits partagées (05/15)

Elytis (Odysseus) / Ελύτης  (Οδυσσέας) : Six plis un remords pour le ciel (10/15)

Emmanuel (Pierre) : In Tenebris (07/14) – Interrogatoire (04/16) - Les plaines sous le joug (04/17)

Esteban (Claude) : « Quand on a souffert trop longtemps… » (06/14) – Croyant nommer (10/15)

Etienne (Guy) : « Attente…/ « Gortoz… » (05/17) - « Un ramier…/ Un dube… » (05/15) - « Yeux qui n’étaient rien… » / « Daoulaggadoù no oant netra… » (05/16)

Evtouchenko (Evgueni Alexandrovitch) / Евтуше́нко (Евге́ний Алекса́ндрович ) : Baby Yar  (06/16) - « Non, je n’ai pas besoin d’une chose à moitié… » / « Нет, мне ни в чем не надополовины… » (03/15) 

 

Fall (Kiné Kirama) : «Ô que l’eau soit !... (10/14)

Fang Si : Le Cactus (08/14)

Fargue (Léon – Paul) : Accoudé (03/16) -Aeternae Memoriae Patris (03/17) -  La Gare (07/14)

Faure (Henri - Simon) : Par ces temps (07/16)

Faye (Jean – Pierre) : « Le chemin noir vers l’eau retrouvée… » (12/15) - « Le visage qui va… » (12/16)

Florian (Jean-Pierre Claris de) : Le grillon (02/15) -  Le Voyage (02/16)

Follet (Yann-Fulub) : « J’allais, mon ombre était la peur… » (03/15)

Fondane (Benjamin) : : L’Exode  - Super Flumina Babylonis  (11/17) - Le mal des fantômes (11/16) -  Ulysse (11/15)

Fort (Paul) : Le Bonheur (05/15) - Le chat borgne (05/14) - Le chef de saint Denys (10/17) - Si le bon Dieu l’avait voulu (05/16)

Fourcroy (Bonaventure de) : L’Homme libre (01/14)

Fourest (Georges) : Le Cid (08/15) - Sardines à l’huile (06/14)

Fréchette (Louis – Honoré) : « Le grand fleuve dormait… » (08/17)

Frédérique (André) : Choses défendues (05/17) - Exercices de logique (05/15) - Honneurs (05/14) - « Il y a de la profondeur (05/16)

Frik /Ֆրիկ : Requête (10/14)

Friggieri (Oliver) : Pèlerin distrait / Pellegrin distratt  (09/14)

Gaillard (André) : Sans nom (10/16) - Si rien n‘est vain (10/15)

Gamoneda (Antonio) : « Je sais que l’unique chant… » (12/16)

García Baena (Pablo) : Juin / Junio (04/16) - Quand les messagers… / Cuando los mensajeros… (04/17) - Seul ton amour et l’eau…/ Sólo tu amor y el agua...  (04/15)

Garcia Lorca (Federico) : Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejías / Llanto por Ignacio Sánchez Mejías (12/15) - Embuscade / Sorpresa (12/16) -  La guitare / la guittara (11/14)

Gaspar(Lorand) : La maison près de la mer, II (03/16) – Patmos (03/17)

Gatto (Alfonso) : A mon père / A mio padre (08/17)

Gay-Barbier (Gérard) : « Amate de l’âme… » (04/15) - « Basalte noir. Nuit de l’univers… » (04/16)

Genet(Jean) : Le condamnéà mort (06/14) – La Galère (08/15) - Le pêcheur du Suquet (08/17) - Un chant d’amour (08/16)

Genoux (Claire) : « Gardons ce corps solide… » (11/15) -  Ne rien dire de mon corps (11/14) « Novembre… » (11/16) - « Vague immense de nos voix… » (11/17)

Gide (André) : « Nathanaël, je t’enseignerai la ferveur… » (04/15)

Gilbert – Lecomte (Roger) : Chassé– croisé du coma (08/17) - Je n’ai pas peur du vent (08/14) - Sacre et massacre de l’amour (08/15) -  Le vent d’après / le vent d’avant (08/16)

    Ginsberg (Allen) : Howl (10/17) -  Kaddish (I) (10/16)

Gilboa Amir / אמיר גלבע (1917 – 1984) : « Aux jours très anciens… » (09/17)

Glanndour (Maodez) : Ecriture inconnue (08/16) - Les oies de mer (08/15)

Glissant(Edouard) : « La forêt subitement hurle à la vie… » (09/14) - L’œil dérobé (09/16) - Le premier jour (09/15) – Versets (09/17)

Gloaguen (Alexis) : Epuisement (07/17) -  « J’arrive en cette jungle… » (07/16)

Godel (Vahé) : « Espaces… » (07/17) - Murs sans fenêtres / Portes closes (07/15) -  Le survol du volcan (07/16)

Goethe (Johann Wolfgang von) : Bienvenue et adieu / Willkommen und Abschied (06/15) -La chanson de Mignon / Mignons lied (06/16) - Chant de tempête du voyageur / Wanderers Sturmlied (06/17) -  Le Roi des Aulnes / Erlkönig (06/14)

Goffette (Guy) : Dimanche de poissons (07/17) - « Si tu viens pour rester… » (07/16)

González(Angel) : Anniversaire d’Amour / Cumpleaños de amor (05/17) -  Monde inquiétant (05/15) -  Synesthésie (05/16)

Gorodey (Déwé) : Fille perdue (09/17)

Goytisolo (José Agustín) : J’invoque / Yo invoco (11/16) - Précisément alors (11/15) - Sans savoir comment / Sin sabercómo (11/17)

Grall (Xavier) : Allez dire à la ville (07/15) - Les Déments (07/16) - Ne me parlez pas de moi (07/17) -  Solo (07/14)

Grosjean (Jean) : « Oùétais-tu quand… » (05/17) - « S’est-on figuré… » (05/16)

Gu Cheng / 顾城 ou 顧城: Je suis un enfant capricieux et fantasque (10/16) - Fantaisie de la vie (/10/15) - Le proche et le lointain (10/14) -  La terre est courbe (10/17)

Guerne (Armel) : Froid (03/15) -  Les maudits (03/17) - L’Ouverture (03/16)

Guibbert (Jean-Paul) : Stèle d’une courtisane (03/16) - Tombe de jeune homme (03/17) - Voix ailée et vaine de Béatrice (02/15)

Guilhade (Joao Garcia de) : « Il se meurt d’amour, mon ami… » / « Morr'o meu amigo d'amor… » (12/14)

Guillaume (Louis) : Incertitudes (07/15) - Le jour tout neuf (06/14)

Guillén (Nicolás) : West Indies Ltd (10/14)

Guillevic(Eugène) : Du silence (03/16) -  Herbier de Bretagne (03/14) – Le matin (03/15) - Les Rocs (3/17)

Gutiérrez (José) : Du renoncement / De la renuncia (02/16) - La mort que je n’ai pas eue (02/17)


Halas (František) : Toute d’Automne (10/16)

Haldas (Georges) : Testament (08/14)

Hameury (Jean – Paul) : « J’aimerais qu’Hélène, parfois, » (09/14)

Hàn (Françoise) : « Entaillées… », « Difficile à dire… », « Depuis qu’ils… » (12/15) - Notes en marge (12/14)

Hardellet (André) : Fiche de police (08/15) – Poème (08/17) - Le voyeur (08/16)

Hashin (Kajiwara « Il n’y a plus ni ciel ni terre… » (11/17)

Hausmann (Raoul) : Fleur bleue (11/16) -  Le rien noir néant (11/17)

Hâwi (Khalil) / خليل حاوي : l’Age de glace (03/16) - Dans l’obscurité des entrailles (03/17)

Hébert (Anne) : Fin du monde (09/17) -  Neige (09/16) - Soleil dérisoire (08/14)

Helias (Per Jakez) :L’habitant-habité / An annezer annezet (06/17)

Hellaakoski (Aaro) : Le port (03/17)

Hélouis (Jean – Pierre) : L’Ours (06/14)

Hemon (Roparz) : La grande jalousie d’Emer /Gwarizi vras Emer (09/15) - Vie / Buhez (09/16)

Henein (Georges) : « Chambre rebelle à toute demeure… » (11/15) -  Le grand schisme (11/16)

Henry (Maurice) : « Il n'y a plus rien ici-bas… » (07/14) -  Tu passes (08/15)

Heredia (José Maria de) : Armor (10/17) - Les conquérants (05/14) - Maris stella (05/15) -  La sieste (08/16)

Hérold (André-Ferdinand) : « La flûte amère de l’automne… » (10/16) - « Sur la terre il tombe de la neige… » (10/17)

Hierro (José) : Lamentation /Lamentación (04/16) -  Pas (04/15) - La rencontre (04/17)

Hijazi (Ahmed Abd al-Moti)  / أحمد عبد المعطي حجازي : Au revoir (08/14) – Neige (08/15)

Hikmet (Nâzim) : La cigarette non-allumée (10/17) - La plus drôle des créatures (10/15) - Peut-être que moi (10/16)

Hofmannsthal (Hugo von) : Tercets sur la mortalité / Terzinen über vergänglichkeit (02/16) -Une aventure / Erlebnis (02/15)

Hölderlin (Friedrich) : Ainsi Ménon pleurait Diotima /Menons Klagen um diotima (02/16) -

 « Je connais quelque part un château-fort… » / « Das alte Schloss zu untergraben … » (02/15) - Le Pays / Die Heimat (02/17)

Homère / μηρος : « Mais, quand l’aube bouclée amena le troisième jour… » (10/15)

Hons (Gaspard) : « à l’embouchure des lèvres… » (07/16) - « celui qui aime… » (07/15)

Houellebecq (Michel) : « Est-il vrai … » (10/14) - Fin de soirée (10/15) - « Le jour monte et grandit… » (10/17) - « Mon corps est comme un sac… » (10/16)

Huchel (Peter) : Exil (04/15) - Ferme Thomasset (04/16) - « Sous la houe brillante de la lune… » / Unter der blanken Hacke des Monds… » (04/17)

Hugo (Victor) : A quoi songeaient les deux cavaliers (08/14) - « Demain, dès l'aube… » (08/16) - Soleils couchants I, VI (08/15) -  Stella (08/17)

Huidoboro (Vicente) : La matelotte (10/17)

Humeau (Edmond) : L’Auberdière explose (06/17) - Pavane de l’autre nature (04/15)

Huon (Ronan) : Les écluses / Ar skluzioù (08/15)

Huy Cận : Musique funèbre / Nhạc sầu (01/15)

 

Issa (Kobayashi) / 小林一茶 : « Première cigale… » (02/17) - « quiétude… » (02/16)

 

Jabès (Edmond) : Je vous écris d’un pays pesant (08/17)

Jacob (Max) : Avenue du Maine (01/14) – La saltimbanque en wagon de troisième classe (04/16) - La Terre (03/15) - Vie et marée (04/17)

Jaccottet(Philippe) : Oiseaux invisibles (06/16) – Parler (07/17) - « … qu’est-ce qu’un lieu ? » (06/14) - « Toute fleur n’est que de la nuit… » (06/15)

Jammes (Francis) : « j’aime dans le temps… » (12/14) - « J’allais dans le verger… » (03/16) - Quelle est cette lumière ? (03/17)

Jégou (Alain) : « Coincées entre la coque et le vivier … » (12/15) - « Sans forfanterie aucune… » (09/14) -  Toull Lech’id (12/16)

Jiang He / 江河 : Contre-jour (11/15) -  Poème inachevé (11/14)

Ji Xian : « Mince comme une feuille de papier… » (09/14)

Jodelle (Etienne) :« Comme un qui s’est perdu dans la forêt profonde… » (01/15)
Johnson
(James Weldon) : La création du monde / The creation (05/16)

Josse (Jacques) : « Dès l’aube, la brume… » (10/17) - « J’ouvre le livre… » (10/16)

Jouanard (Gil) : « Au bout de chaque jour… » (03/15) - « Le tourbillon des chants de la lisière… » (03/16) – Sonnailles (03/17)

Joubert (Jean) : « A l’aube… » (10/17) - « Et nous vivrons sous le silence de la neige… » (08/14)

Jourdan (Pierre –Albert) : Fleurs de cerisiers (10/16) - Jardin suspendu (07/14) – Prière (07/15)

Jouve (Pierre Jean) : Adieu (08/16) - Eclairement (08/17) - Songe (08/15)

Juin (Hubert) : L’Aube brève (07/15) -  V.H. (07/16)

Juliet (Charles) : « cela /comment le nommer » (03/15)

 

Kadiiski (Kiril) / Кадийски (Кирил Крумов) : Ulysse XX (08/15)

Kadima-Nzuji (Mukala) : A bout de crucifiements (01/15) – Balbutiements (01/16)

Kakinomoto (No Hitomaro) / 柿本 人麻呂 (662 – 710) : Sur la route de Karu (09/16)

Kantémir (Antioche Dmitrievitch) / Кантемир (Антиох Дмитриевич) / : « Heureux, heureux celui qui, dans la solitude… » (11/14)

Kateb (Yacine) : Poussière de Juillet (03/15)

Katzenelson (Isaac) / יצחק קאַצ(ע)נעלסאָן : « Déshabillez-vous… » (04/17)

Kayo (Patrice) : En attendant l’aurore (01/15)

Keineg (Paol) : « L’auge a poussé dans la muraille… » (01/16) - Hommes liges des talus en transe (01/14) - Kerzaniel / Kerouzac’h / Penn ar menez (01/15)

Kermarrec : (Jean-Paul : Dans la lente lumière des lices (03/17) - « Je ne parlerai pas de cette femme… » (03/15)

Kerouac (Jack): 127ème chorus / 127th chorus ((03/17) - 162ème chorus /162nd chorus (02/15)

Khayyam (Omar) / غياث الدين ابو الفتح عمر بن ابراهيم خيام نيشابوري : « Quand nous aurons rendus et ton âme et la mienne… » (08/15)

Khaznadar (Walid) /وليد خازندار : Absence (07/16) - Ce jour-là (07/15) -  L’étranger la connaît (07/17)

Khoury-Ghata (Vénus) : « Parce que leurs noms étaient trop larges… » (01/16)

Kissiov (Zdravko) / Кисьов (Здравко) : Identification (10/16) -  « Une feuille  blanche… » (10/15)

Kouwenaar (Gerrit) : « Infecté par les mots… » (11/15)

Kovatcheva (Kalina) : Courrier (10/17) -  La porte (10/14)

Krynicki (Ryszard) : « La vie pousse… » (10/14)

Kürenberg (Der von) : « J’étais, tard dans la nuit… » / « Ich stuont mir… » (04/16)

Kuroyanagi Shôha) : « Quelles tristes confidences… » (08/14)

Kusama (Tokihiko) / 草間時彦集 (1920 – 2003) : « Devant leur gruau… » (05/17)

 

Laâbi (Abdellatif) : « Emmurée… » (04/15) - « Je m’en irai… » (04/16) - « Tu te souviens… » (04/17)

Labé (Louise) : « Baise m’encor, … » (01/14) - « Je vis, je meurs… » (01/15) - « Tant que mes yeux… » (01/17)

La Croix (Jean de) / La Cruz (Juan de) : « Au sein d'une nuit obscure… » / En una noche oscura… » (01/17) - « J’entrai, mais point ne sus où j’entrais… » / « Entréme donde no supe… » (01/16)

Lafenestre (Georges) : Femmes et soleil (02/15)

La Fontaine (Jean de) : Les deux pigeons (01/16) - La mort et le bûcheron (01/17)

Laforgue (Jules) : L’hiver qui vient (09/16) -  Rosace en vitrail (09/15)

Lamartine (Alphonse de) : L’Isolement (09/15) - Le lac (09/16) -  Le vallon (09/14)

Lambersy (Werner) : « Le chant s’était tu… » (10/14) - « Peu à peu se fait se ferme se défait le texte… » (10/15)

Landrein (Yves) : « Tu cours dans la nuit… » (05/17)

Larbaud (Valéry): Carpe diem… (07/15) – Prologue (10/17) - Thalassa (10/16)

La Tour du Pin (Patrice de) : Enfants de Septembre (01/14) –Légende (04/17) -  Prélude (01/15) - La quête de joie (04/16)

Lautréamont (Isidore Ducasse, Comte de) :« Au clair de la lune, près de la mer » (09/15) - « J'ai vu, pendant toute ma vie… » (09/14) - « Vieil océan, ô grand célibataire… » (09/16)

Lavoué (Jean) : S’avancer sans craindre l’obscur (09/17)

Lawrence (David – Herbert) : Désir de printemps / Craving for spring (06/16) – La nef de mort / The ship of death (06/15) - Ombres / Shadows (06/17)

Leardini (Isabella) : La colocataire aux pieds nus /La coinquilina scalza (09/15)

Le Beuze (Alain) : Exil (09/17) - Hauteur du lieu (extraits) (09/14) -  suites des ténèbres (09/16)

Leconte de Lisle (Charles-Marie) : Midi (11/14)

Le Dantec (Denise) : « Nous ne sommes plus rien… » (10/14) - « O l’adieu… » (09/17)

Le Dez (Mérédith) : « Front colléà la vitre … » (06/17)

Le Gouic (Gérard) : Cairn de Barnenez (11/16) -« La campagne semble morte… » (11/17) -  « Quand ma chienne me regarde… » (11/14) - Troisième île (11/15)

 

Leiris(Michel) : Léna (06/16) – Liquidation (06/14) – Présages (07/17) -   Les veilleurs de Londres (06/15)

Le Men (Yvon) : Enez Aval (05/16) - « Ma mère… » (05/15) -  Saint-Michel de Brasparts (05/17) - « Seule la mer éclaire ton visage… » (05/14)

Lemonnier (Anne-José) : « Au lieu de pleurer… » (11/17)

Leopardi (Giacomo) : A Sylvia / A Silvia (12/14) - Le coucher de la lune / Il tramonto della luna (12/15) - Le soir du jour de fête /La sera del dì di festa (12/16)

Lermontov (Mikhaïl Iourievitch) / Лермонтов (Михаил Юрьевич) : « De ma geôle ouvrez-moi la grille… » (11/15) - « Lorsque s’agite et joue la plaine jaunissante… » (11/17) -  La voile / Парус (11/16)

Le Sidaner (Jean -Marie) : L’homme du Finistère (08/17)

L’Espine du Pont- Alais, dit « Songe - creux » (Jean de) : De l’état de cour (11/15)

Li Bai / : Chant de Qiupu (10/16) - En cherchant Maître Yong-Tsouen à son ermitage (10/17)

Lingendes (Jean de) : Stances sur une jeune courtisane (04/15)

Lin Yaode / 林燿德: Le terminal (09/14)

Lispector (Clarice) : « Il m’est arrivé de cacher un amour…/ Jà escondi um armor » (06/14)

Lovichi (Jacques) : Le combat avec l’ange (10/16) - Mourir dans l’île (10/17) - Ne variatur ou l’avant-dernière lettre d’Ephèse (10/15) – La sourde oreille (10/14)

Luca (Ghérasim) : Les cris vains (07/14) -  La fin du monde (07/15)

 

Mabanckou (Alain) : A ma mère (03/15)

Machado(Antonio) :Aube sur Valence / Amanecer en Valencia (12/16) - Il y a eu crime dans Grenade / El crimen fue en Granada (12/15)

Mac Leod (Philippe) : « A cette hauteur où le vent souffle toujours froid… » (03/15)

Maeterlinck (Maurice) : « Et s’il revenait un jour… » (06/15) - « On est venu dire… » (06/16)

Magny (Olivier de) : De l’absence de s’amie (06/15) - « Gordes, que ferons-nous ?.. » (06/17) -  Sonnet à Mesme (06/16)

Mahon (Derek) : Quatre promenades dans la campagne près de Saint-Brieuc / Four walks in the country near St.-Brieuc (11/14)

Maïakovski (Vladimir Vladimirovitch) / Маяковский (Владимир Владимирович) (1893 – 1930) : Christophe Colomb / Кристоф Коломб (08/17) - Prologue à la Tragédie « Vladimir Maïakovsky » / ПРОЛОГ (08/15) - Vente au rabais (08/16)

Makhlouf (Issa) / عيسى مخلوف : Dis-moi, aube (07/17) - « On tue pour manger… » (07/16) - Partir (07/14) – Planète (07/15)

Ma Kiang Lan (XVIème siècle) : l’orchidée que j’ai peinte (04/17)

Malherbe (François de) : Dessein de quitter une damequi ne le contentait que de promesse (12/15) - « Sus, debout la merveille des belles… » (12/16)

Mallarmé (Stéphane) : L’Azur (09/17) - Brise marine (06/15) - Le Tombeau d’Edgar Poe (06/16) – « Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui… » (06/14)

Malrieu (Jean) : La joie (11/17) -  Nuit d’herbe (11/16) - Saison dorée (11/15) -  Le veilleur 11/14)

Mambrino (Jean) : L’aube (11/16) - Le (11/14) - « la neige dessine le silence… » (11/15) Le point du jour (11/17)

Mandelstam (Ossip Emilievitch) / Мандельшта́м (О́сип Эми́льевич) : Le coquillage (09/17) -  « Homère, l’insomnie… » / Бессоница, Гомер, тугие паруса (09/15)

Mang Ke /芒克: Poème de l’offrande à l’automne (02/16) - Le temps sans le temps (02/15) - Vent à fleur d’eau (02/17)

Manoll (Michel) : La flamme en nous qui sombre (03/16) - Service de nuit (03/17)

Mansour(Joyce) : Bleu comme le désert (01/14) – Chant arabe (01/16) – Le téléphone sonne (01/15) - « Vous ne connaissez pas… » (01/17)

Mansour (Monica) : Lumière (01/15)

Marcenac (Jean) : Le beau visage double (08/17) -  Le coup de grâce (07/14)

Marie Noël : « Les chansons que je fais… » (04/17) -  Crépuscule (04/15) – Retraite (04/16)

Markopoulos (Yorgos  / Μαρκόπουλος (Γιώργος ) : L’Etranger (07/15) - Tu entres au Pirée (07/14)

Marot (Clément) : Le Beau Tetin (03/15) - De sa grande Amie (03/17) - « Plus ne suis… » (03/16)

Marteau (Robert) : « C’est ce que j’aime… » (08/15) - « Ne fais pas de ta vie un désert… » (08/14) - « Un arbre éperdument… » (08/16)

Masson (Loys) : « Je n'ai jamais connu dans sa vérité… » (07/14) - Symphonie 1959 de Paula (05/17)

Maunick (Edouard Joseph Marc) : « J’écris ces pages en vrac… » (02/17) - « Qui veut tout écrire sur la lumière… » (12/15)

Maynard (François) : « Je donne à mon désert… » (12/16)

Mégnen (Jeanne) : Demain, commencera le bruit (02/17) -  La belle au bois dormant (02/16)

Meitinger (Serge) : Prose du lieu (08/15)

Melik (Rouben) :Elégie 5 (12/15) -  Le veilleur de pierre (12/17)

Ménard (René) : D’autres ont la liberté… (01/17)

Meschonnic (Henri) : « Et je m'écoute… » (10/14)

Mestokosho (Rita) : Un peuple sans terre (02/17)

Métellus (Jean) : Au pipirite chantant (06/15)

Michaux (Henri) : Arriver à se réveiller (05/15) -  Contre ! (05/16) - Emportez-moi (05/17) - « Mais Toi, quand viendras – tu ? » (05/14)

Michel-Ange / Buonarotti (Michelangelo) : « A travailler tordu… »« I’ ho già fatto un gozzo… » (01/16) - « Avec ce coeur de soufre… » / « Al cor di zolfo… » (01/17)

Milliot (Roger) : « Je me forçais à naître chaque jour… » (06/16) - Pour une mort choisie (07/14) – Ville (06/17)

Miłosz (Czesław) : CELA / TO (12/16) - Dante (12/15)

Milosz (Oscar Venceslas de Lubicz-) : Et surtout que (04/15) - Symphonie de Septembre (04/16) - « Tous les morts sont ivres… » (04/17)

Minet (Pierre) : « Mort, je m'égrènerai en toi… » (08/14) – Lettre (08/16) - Poèmes (08/15)

Miron (Gaston) : La marche à l’amour (08/14) -  Monologues de l'aliénation délirante (08/16) - Les siècles de l’hiver (08/15)

Misfud (Immanuel) : Poème de la vieille tsigane /Il. Poeżija taż – żingara xiħa (09/15)

Miyazawa (Kenji) / 宮沢賢治: Aiguilles de pin (03/17) -  Le matin de la séparation (03/15) - Le printemps et le démon Asura (03/16)

Mizón (Luis) : L’arbre / El árbol (08/15) - Prisons / Prisiones (08/14) - Terre prochaine / Tierra próxima  (08/16) - Vent du Sud / Viento Sur (08/17)

Montague (John) : Mer vineuse / Wine dark sea (10/14)

Montale (Eugenio) : « A midi faire halte …/ « Merrigiare pallido… » (05/16)

Montiel (Andréa) : Du néant je suis prisonnière (02/15)

Morali (Laure) : « Je t’écris sans papier… » (04/17)

Moreau (Bernard) : Les Matinaux (03/15) -  Un filet d’eau (03/16)

Moreau (Marcel) : « Femme, soeur, amie… » (03/15) - « Un livre devrait s’ouvrir… » (03/16)

Morenas (Claude) : Petit jour blanc (10/15)

Morhange (Pierre) : Le Dimanche (02/16) – Paris (02/17)

Moritake / 荒木田守武 : « Une fleur tombée… » (02/16)

Moro (César) : Lettre d’amour (02/16) -  Pierre mère (02/17)

Muhammad Ali (Taha) / طه محمد علي  : La colombe partie dans le train de l’hiver (07/14)

Munier (Roger) : « Tant que tu peux revenir… » (08/14)

Musset (Alfred de) : Derniers vers (08/17) - La nuit de Mai (03/15) – Venise (03/16) 

Namur (Yves) : « La nuit, certains quittent leur lit… » (04/15)

Nandino (Elías) : Corps nocturne / Nocturno cuerpo (10/15)

Natsume(Soseki) / 夏目漱石: « Ciel et terre… » (05/16) - « La lampe éteinte… » (05/17)

Nekrassov (Nikolaï Alekseïevitch) / Некрасов (Николай Алексеевич) (1821 – 1877) : « Peux-tu nommer, ô ma terre natale » (01/17)

Nerval (Gérard de) : El desdichado (05/14) – Epitaphe (07/15) - Le point noir (07/17) -  Une allée du Luxembourg (07/16)

Neruda (Pablo) : Dernières volontés / Disposiciones (11/14) - Hauteurs de Macchu-Picchu / Alturas de Macchu-Picchu (11/17) - Testament d’Automne (11/16) - Vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée / Veinte poemas de amor y una canción desesperada  (11/15)

Neveu (Gérald) : …Un miroir (12/16)

Ngandé (Charles) : Indépendance (12/14)

Nichapour (Azadée) : Enigme (06/17)

Niger (Paul) : Je n’aime pas l’Afrique (10/15) -  Lune (10/16)

Nivyabandi (Ketty) : Trois ethnies (05/17)

Noailles (Anna-Elisabeth de) : Il fera longtemps clair ce soir (10/17) - T'aimer… » (10/16)       

Noël (Bernard) : « assiégé de quel rire… » (01/17) - A vif enfin la nuit (01/15) - « Et maintenant que faire avec le rien… » (01/14) - « un jour / la bouche est devenue obscure… » (01/16)

Noonuccai (Oodgeroo) : « Homme blanc de la tribu sans joie… » (03/17)

Norge : C’est un pays (12/14) 

Nouveau(Germain) : « Je ne crains pas les coups du sort… » (03/17) - Le baiser (II) (03/16)

Novalis :« Faut-il que le matin toujours revienne ?... / Muss immer der Morgen

wiederkommen ? (02/15) - « Les prés se sont recouverts de verdure… / « Es färbte sich die Wiese grün… » (02/17) - « Quand ce ne seront plus les nombres et les figures » / « Wenn nicht mehr Zahlen und Figuren » (02/16)

 

Obaldia (René de) : Les cuisses de Colette (06/14) – Les jambes de bois (06/15)

Ôbrée (Bertran) : En Automne / Enn Aotonn (09/14)

Obrestad (Tor) : Le chant du rivage (12/14) 

Orléans(Charles d’) : « Ma seule amour… » (03/16) - « Nouvelles ont couru en France… » (03/17) - « Le temps a laissé son manteau… » (03/15)

Oster (Pierre) : « Le ciel sur les hauteurs… » (11/17) -  « Du plus loin que je viens… » (10/15) -  Les Morts (11/16) 

Pacheco (José Emilio) : Les ruines de Mexico (Elégie du retour) / Las ruinas de México (Elegia del retorno (11/15)

Parant (Jean – Luc) : « L’Homme est nu… » (12/15) -Le monde de l’homme (12/14)

Pascalis (Stratis) / Πασχάλης (Στρατής) : Cartographie de la lumière (09/17) - « Hauts paysages de l’ascension… » (09/15) - Préhistoire (07/14) -  Première pluie (09/16)

Pasolini (Pier Paolo) : « Il suffit d’un instant de paix… » / « Un po’ di pace basta… » (12/14) - Les pleurs de l’excavatrice, VI /Il pianto della scavatrice, VI

 

Pavese (Cesare) : Paysage (04/16) - La terre et la mort / La terra e la morte (04/17)

Paz (Octavio) : L’avant du commencement /Antes del Comienzo (01/15) - Pierres de soleil / Piedra de sol (02/16) - Hymne parmi les ruines / Himno entre ruinas (02/17)

Péguy (Charles) : « Adieu, Meuse endormeuse… » (03/15)

Péret (Benjamin) : Allo (07/15) - Le congrès eucharistique de Chicago ((09/16) - Des cris étouffés (09/17) - Epitaphe sur un monument aux morts de la guerre (07/14)

Perrier (Anne) : « Ce n’est pas assez… » (12/16) - « Lorsque la mort viendra… » (06/14) – Prière (07/15)

Perros (Georges) : « Foutez-moi tout çà dans la mer… » (08/15) - « Il y a un bruit près de chez moi… » (10/17) - « Mon coeur bredouille… » (10/16) - « On meurt de rire… » (08/14)

Peru (Fañch) : « Ruisseau courant sur les galets / Gouredenn war a bili (10/14) - « Sur le muret du port… / War morgerenn ar porzh-mor… » (10/15)

Pessoa (Fernando) : A la veille de ne jamais partir /Na véspera de não partir nunca  (06/14) - Le Gardeur de troupeaux /O Guardador de rebanhos(06/17) - Passage des heures / Passagem das horas (06/16) - « Plutôt le vol de l’oiseau … » / «  Antes o vôo da ave, que passa » (06/15)

Pétrarque (François) / Petrarca (Francesco) : « Quand parfois, au milieu d’autres dames… / « Quando fra l'altre donne ad ora ad ora… » (08/17)

Picabia (Francis) : Les dominos (04/16) - Ma vie est passée (04/15) - Poème d’espérance (04/17)

Pichette (Henri) : Le Duo d’Amour Fou (08/15)« Je fais corps… » (08/16) - « Nous sommes à la perle… » (08/17) -  Ode à la neige (08/14)

Pieyre de Mandiargues (André) : Hedera ou la persistance de l’amour pendant une rêverie (11/17) - Le pays froid (06/14) - Somewhere in the world (06/15)

Pirotte (Jean – Claude) : « Je ne vais pas bien loin… » (10/14) - je n’écris pas comme cestuy-là (11/16)

Pisan (Christine de) : La fille qui n’a point d’ami (12/15) - « Seulette suis… » (12/16)

Platen (August von) : « A l’ami allemand… » / « Dem  deutschen Freunde » (08/17)

Plath (Sylvia) : L’agneau de Marie / Mary’s Song (10/15) - Berck plage / Berck-plage (10/17) -  Lettre d’amour / Love letter (10/16)

Pleynet (Marcellin) : La grande élégie doit tout dire (11/17) - « Ici où respire encore l’angoisse… » (11/16)

Ponge (Francis) : le cageot (06/15) - L’huître (05/14) -  Le savon (06/16) - La terre (06/07)

Pouchkine (Alexandre Sergueïevitch) / Пушкин (Александр Сергеевич) : « L’astre du jour éteint sa flamme rougeoyante… » (03/15) – Elégie (03/16) - « Tel l’enfant animé d’un pouvoir enchanteur… » (03/17)

Pound (Ezra) : « Et donc les lianes me jaillissent des doigts… » (02/15)

Pozzi (Catherine) : Ave (07/14) – Vale (03/17)

Prassinos (Gisèle) : « On a bu ses bouquets… » (02/15)

Prével (Jacques) : « Au moment d’écrire… » (06/17) - « Enfant je me suis étonné… » (06/16) - « Ce que je peux dire… » (06/15) - « Dans le temps, dans la nuit... » (06/14)

Prévert(Jacques) : Les enfants qui s’aiment (07/16) - Etranges étrangers (07/17) - La lessive (07/14) - « La mère fait du tricot… » (07/15)

Prié(Yves) :Esquisses pour un hiver (03/16) -  Glanes (03/17)

Prigent (Christian) : Madrigal (08/14)

Puel (Gaston) : «   J’habitais un corps lézardé… » (10/15) - Puisque tu es venue… (05/17)

 

Quasimodo (Salvatore) : Et c’est bientôt le soir / Ed è subito sera (11/14)

Queneau (Raymond) : Je crains pas ça tellment (05/16) - « Quand nous pénètrerons la gueule de travers… » (05/14) - « Si tu t’imagines… » (05/15) 

Rabémananjara (Jacques) : Lyre à sept cordes (01/17)

Racan (Honorat de Bueil de) : Stances sur la retraite (04/15)

Radichtchev (Alexandre Nikolaïevitch) / Радищев (Александр Николаевич) : « Ami, pourquoi tes yeux sont-ils emplis de larmes ,…»

Radtke (Gunter) : Epigrammes, I (01/15)

Ranaivo (Flavien) : Chercheuse d’eau (08/15) – Epithalame (08/16) - Vulgaire chanson d’amant (08/17)

Rebours (Jacqueline) : Langue bussonnière (10/15)

Réda (Jacques) : Aux environs (04/16) -  Elégie de la petite gare (04/15) - Pluie du matin (04/17)

Regensburg (Der Burggraf von) : « Je suis avec constance… » / « Ich bin mit rehter staete… » (10/16)

Régnier (Henri de) : « Si j'ai parlé / De mon amour … » (12/14) - « Un petit roseau m’a suffi… » (12/15) – Vœu (12/16)

Régnier (Mathurin) : « Quand sur moi je jette les yeux… » (12/16)

Renard (Jean - Claude) : Approche de la mort (10/14) - :Noir – mais pour initier (12/16) –   Psaume de Pâques (12/15)

Reverdy (Pierre) : Chemin tournant (04/16) - Cran d’arrêt (06/14) - Tard dans la vie (11/14) Tendresse (11/17)

Reynek (Bohuslav) : Feuilleter (03/16) - Souvenir de la solitude (03/17)

Ribemont–Dessaignes (Georges) : A la tourterelle (04/16) - Bohémienne 1940 (04/15) - « Il y avait un grand silence… » (04/17)

Richaud (André de) : Préface (12/16)

Rigal (Denis) : avant-guerre (08/16) - « rouillés sont les vaisseaux friables… » (08/17) - « Une fois, / Les écluses s’ouvrirent… » (03/15)

Rilke (Rainer – Maria) : Deuxième élégie / Zweite Elegie (11/17) -  Naissance de Vénus / Geburt der Venus (11/14) - Nordsee, I (11/15) - Soir en Scanie / Abend in Skåne (11/16)

Rimbaud (Arthur) : Alchimie du verbe (05/15) -  Aube (05/14) – Ma bohème (05/17) -  Sensation (05/16)

Riou (Jakez) : La fontaine noire / Ar feunteun zu (12/16)

Ritsos (Yannis) / Ρίτσος ( Γιάννης) :Le désespoir de Pénélope (11/14) -  Les vieilles femmes et la mer (11/15)

Rivas (José Luis) : Une rivière (04/16)

Rivière (Roger-Arnould) : « Je sais la caresse du petit matin… » (12/16)

Robic (Paul – Alexis) : Je suis de ce pays (01/15)

Robin (Armand) : l’Illettré (06/16) - L’offre sans demande (06/17) - « Sans parole, je suis toute parole… » (06/14) - Sans Pays (06/15)

Roche (Denis) : « Denis Roche, âgé de cinquante-deux ans… » (07/15)

Roche (Maurice) : « J’ai tellement eu faim… » (12/16) - « Je vis la mort à chaque instant… » (12/14) - « Tu perdras le sommeil… » (12/15)

Rognet (Richard) : « Il faudrait adopter le brouillard … » (12/15) - « Je parlerai du mot pluie… » (11/17) - « Tu t’assieds avec moi… » (10/14)

Rolland de Renéville (André) : « Dans le royaume des morts… » (11/15)

Rombaut (Marc) : « La nuit s’est battue toute la nuit… » (10/15)

Ronsard (Pierre de) : « Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose… » (05/15) –Madrigal (05/16) - « Mignonne, allons voir si la rose… » (05/14) - « Quand vous serez bien vieille… » (05/17)

Rosa (Antonio Ramos) : La femme dilacérée / A mulher dilacerada (09/14) - Quand la lumière s’efface… / Quando a luz se apaga (09/16) - Une voix / Uma voz (09/15) - Un homme obscur dans une ville lumineuse /Um homem obscuro numa cidade luminosa (09/17)

Roubaud (Jacques) : « église des pins… » (12/16) - « Lettre à Maria Gisborne » (12/15) - « Puisque je pense… »  (12/14)  

Rougé(Erwann) : Puis ce ralenti (09/17)

Roumain (Jacques) : Bois d’Ebène : Prélude (07/15) – Madrid (07/17) -  Nouveau sermon nègre (07/16)

Rousselot (Jean) : Il faudrait être encore plus simple (09/16)

Rūmī (Djalal ad-Dīn Muhammad) /جلال‌الدین محمد رومی : « Au matin, une lune apparut dans le ciel… » (11/15) - … Comme les oiseaux de mer… (12/16) - Parabole de l’éléphant (11/14)

 

Saba (Umberto) : Ulysse / Ulisse (11/16)

Sabines (Jaime) : « ce n’est qu’en rêve... / sólo en sueños … » (04/15)

Sachs (Nelly) : « Ici où dans le sel… » (09/15) - « Des langues de mer salées… » (09/16) - « Rêve surcroît du dormeur… / « Traum der den Schlafenden… » (09/17)

Sacré (James) : Trois figures qui bougent un peu (03/15)

Saint – Amant (Marc – Antoine Girard de) : Le soleil levant (10/15) -  La solitude

  (12/16)

Saint – Denys – Garneau (Hector de) : Accompagnement (01/15)

Saint-John Perse : « Et vous, Mers… » (01/16) - Images à Crusoé (01/17) « Nous n’habiterons pas toujours ces terres jaunes… » (01/15) - « Telle est l’instance extrême…  »   (01/14)

Saint-Pol-Roux : Dialogue marin (03/17) - Les litanies de la mer (03/14) – Roscanvel (03/15) - Les Vieilles du hameau (03/16)

Salabreuil (Jean-Philippe) : Adieu (06/15) - Je t’apprends à mourir (06/17) - Petite fanfare funèbre (06/16)

Samain (Albert) : « Il est d’étranges soirs… » (10/17) - « Je rêve de vers doux… » (10/16)

Sampiero (Dominique) : « Tu dis « je vais à ta rencontre … » (10/17) - « La main, en écrivant… » (10/16) - « On ne peut pas s’empêcher de mourir » (10/14)

Sapphô / Σαπφώ : Aphrodite / εἰς Ἀφροδίτην (04/16) - A une aimée (04/17) - « Je t’ai possédée, ô fille de Kuprôs ! » (04/15)

Sarajlic (Izet) : Sœurs (07/07)

Sayegh (Joseph) / جوزف صايغ (1928 -) : « A chaque prophète sa grâce… » (10/16)

Schehadé (Georges) : « Si je dois rencontrer les Aïeux… » (02/17) - « Vous qui partez pour un pays lointain… » (02/16)

Schehadé (Laurice) : « Jardins d’orangers amers… » (08/17)

Schlunegger (Jean-Pierre) : Le mur (12/16) - Postface (12/15)

Schnurre (Wolfdietrich) : Adoration /Anbetung (11/14) - Chanson / Lied (11/15) - Message clandestin / Kassiber (11/17) - Quand le monde frappe à ta porte /Klopfzeichen (11/16)

Schrott (Raoul) :Une histoire de l’écriture III / Eine Geschichte der Schrift III (01/17)

Séféris (Georges) /Σεφέρης (Γιώργος) : Hélène (09/15) -

Ségalen (Victor) :  Du bout du sabre (09/14) - Edit Funéraire – (09/16) - Eloge et pouvoir de l’absence (09/15) - Tô-Bod (09/17)

Seifert (Jaroslav) : Le tableau frais (11/15)

Senghor(Léopold Sédar) : L’Absente (07/15) - Elégie des eaux (07/17) -   Ndessé (07/16) - Prière pour la paix (07/14)

Serrano (Francisco): Vapeur (10/15)

Shakespeare (William): « C’est quand mon œil est clos… » / « When most I wink»(02/15)  - « Lorsque quarante hivers… » / «When forty winters… » (02/16)

Shelley (Percy Bysshe) : L’Île / The Isle (09/17) - « Il y eut une créature… » (12/14)

Shizhi / 食指(1948 - ) : Colère (07/15)

Shū Ting / 舒婷 : Au chêne (08/16) - ? ! (08/15)

Sicaud (Sabine) : « N’oublie pas la chanson du soleil, Vassili… » (01/17) - Vous parlez ? (01/16)

Siméon(Jean-Pierre) : « Avant que d’avancer puissamment dans la nuit… » (07/14) - « Je veux te dire cette sorte de secret… » (07/15) - Où passent des secrets (07/17) - « Rien n’est plus beau… » (07/16)

Sodenkamp (Andrée) : « Je voudrais te dévaster d’amour… » (01/17)

Someck (Ronny) / רוני סומק : Albanie, vers la citadelle Kruja (08/17) - Bloody Mary (08/16) - Un chiffon brodé. Poème sur Oum Kalsoum (08/15)

Song Lin / 宋林 : Lire la nuit (09/15) – Paysage dans l’œil d’un aigle (09/17) - Vestibule (09/16)

Soupault (Philippe) : « Est-ce le soleil qui se couche… » (01/17) -  Est-ce le vent (01/15) -  Georgia (01/14) – Westwego (01/16)

Spire (André) : Retour (06/15)

Stéfan (Jude) : (Messe blanche.) (04/16) - (Memento mori.) – (04/17) - « les Vieux… » (04/15)

Stétié (Salah) : « Sur le plateau pierreux… » (07/14)

Sully Prudhomme : Sur l’eau (02/15)

Supervielle (Jules) : L’Allée (11/14) -  Le forçat (11/16) - Hommage à la vie (11/15) - Nocturne en plein jour (11/17)

Sutzkever (Avrom) / אַבֿרהם סוצקעווער : Dans la hutte de neige (08/17) - Les juifs gelés (08/14) -  Paysage de fin de nuit (07/16)

Szymborska (Wisława) : Haine / Nienawiść (06/15) - Monologue pour Cassandre / Monolog dla Kasandry (06/16) - Psaume / Psalm (06/17) - Une voix dans la discussion sur la pornographie / Głos w sprawie pornografii (06/14) 

Tagore (Rabindranath) / রবীন্দ্রনাথ ঠাকুর : « Le même fleuve de vie… » (11/14) - « Malgré le soir qui s’avance … » (04/17)

Tailhade (Laurent) : Menuet d’Automne (03/16)

Taigi (Tan) / 炭太祇 (たんたいぎ) : « La longue journée… » (11/15)

Tan Da: Le serment des monts et des eaux / Thề non nước (11/14)

Taneda(Santoka) /(種田山頭火: « Seulement ce chemin » (01/17) - « Toute la journée… » (01/16)

Tardieu (Jean) : Henri Rousseau, le douanier (06/17) -  La môme néant (06/16) - Quand bien même… (06/15)

Tarkovski (Arséni Alexandrovitch) / Тарко́вский (Арсе́ний Алекса́ндрович) : Après la guerre /  После войны (11/14)

Taylor (Henry) : Pas encore (02/15)

Temple (Frédéric – Jacques) : La prison de Socrate (10/14) - Un long voyage (10/15)

Thésée (Lucie) : Beau comme… (09/17)

Thomas (Dylan) : La colline aux fougères / Fern Hill (03/16) - La lumière point là où le soleil ne brille pas (02/15)

Tirolien (Guy) : Paroles sans suite (10/15) -  Prière d’un petit enfant nègre (10/16)

Toomer (Jean) :  Chant de la moisson / Harvest song (12/16)

Tôri (? - ?) : « Martin – pêcheur… » (09/15)

Toulet (Paul – Jean) : En Arles (11/14) - « L’immortelle, et l’œillet de mer… » (02/16) -  Le tremble est blanc (02/17)

Tranströmer (Tomas) : 17 poèmes (01/16) - Secrets en chemin (01/17)

Trouillot (Lionel) : « Je ne t’enverrai pas de poème, mon ami… » (01/17)

Tsvétaïeva (Marina) / Цветаева (Марина Ивановна): « Il me plaît que vous ne soyez pas fou de moi… » / Мне нравится, что вы больны не мной (01/15) - Tentative de jalousie / Попытка ревности (07/16) - « Une fleur est accrochée à ma poitrine… » / « Кто приколол - не помню... » (07/17)

 

Tzara (Tristan) : « dimanche lourd couvercle… » (06/14) - Il fait soir (07/14) - « il y a un bien beau pays dans sa tête… » (01/17) - Sur le chemin des étoiles de mer (01/16) 

 

Ueshima (Onitsura) /上島鬼貫: « Avec le cormoran… » (05/15)

Ungaretti (Giuseppe) : Les fleuves / I fiumi (05/17) - Où la lumière / Dove la luce (11/14) - La Pitié / La Pietà (05/16)

Urosevic (Vlada) / Урошевиќ (Влада) (1934 -) : Dei otiosi (09/14)

 

Vaillant(Claude) : Frontière (11/17) - Métamorphoses (11/16)

Valéry (Paul) : Le cimetière marin (05/15) -  La fileuse (05/14) - Le Sylphe (06/17)

Valverde (Jose María) : Psaume initial /Salmo Inicial (08/15)

Vannier (Angèle) : L’aveugle à son miroir (05/17)

Velter (André) : Ein grab in der luft (10/17) - Sur un thème de Walt Whitman (12/14)

Venaille (Franck) : « Ainsi nous portons tous… » (02/17) - « la tête contre la vitre… » (02/16)     

Veracini (Roberto) : La cité-navire / La citta-nave (09/16) -  Comme un vertige /Come un vertigine (09/14) - Maintenant que le temps est brume / Ora che il tempo è nebbia (09/17)

Verhaeren (Emile) : Un matin (05/17) – Le vent (02/16)

Verheggen (Jean – Pierre) : « Ecrire, c’est cà !... » (11/17) - Monsieur Panurge (10/14) -  Poème avec hareng – gros – gros – cros (10/15)

Verlaine (Paul) : Chanson d’automne (05/17) - Le ciel est par-dessus les toits (05/14) - Colloque sentimental (05 /15) – « Je ne sais pourquoi… » (05/16)

Vian (Boris) : « Je mourrai d'un cancer… » (04/17) – « Ils cassent le monde … » (04/16) - Je voudrais pas crever (01/14) – Le temps de vivre (01/15)

Vigée (Claude) : La clef de l’origine (04/16) - L’eau des sombres abysses (04/15) - Soleils… » (04/17)

Vigny (Alfred de) : La Maison du berger (05/16) - « Souvent dans les forêts de la Louisiane… » (05/15)

Villena (Luis Antonio de) :Oraison aux parvis de la cité de Baal (02/16)

Villon (François) : Ballade des pendus (10/15) -Le débat du cœur et du corps de Villon (10/17) -  Le testament (I à XLI) (10/16)

Vincenot (Matthias) : Le temps, un soir (11/14)

Vinokourov (Evguéni Mikhaïlovitch) / Винокуров (Евгений Михайлович) : Avec mes yeux / моими глазами. (11/14)

Vivien (Renée) : Devant l’été (11/16) - Nocturne (11/15) - Victoire (11/14)

Vladislav (Jean) : Brumes (07/15) - Laisses (07/16) -  Suite d’automne (07/17)

Voiture (Vincent) : « Je me meurs tous les jours… » (12/14) - La belle matineuse (08/16)

Voltaire : Adieu à la vie (11/15) - : A Madame du Chatelet  (11/17) - « L’autre jour au fond d’un vallon… » (11/16)

Voronca (Ilarie) : Eloge du silence (06/16) – Fragments (06/17) -  Mon peuple fantôme (06/15) 

Waberi (Abdourahman) : Désirs (11/15) -  Fil blanc, fil noir (11/16)

Wang Ji/ 王老吉 : Le cannelier au printemps (04/16)

Warren (Louise) : « Minuit moins vingt... » (11/14)

Watanabe / 渡辺白泉 (Hakusen) : « La guerre était là… » (09/14)

Weijdom – De Zaaijer (Reinout) : Ameland (07/15)

Wen Yiduo / 聞一多: Peut-être (03/16)

White (Kenneth) : « et aussi l'effort… » (09/14) -  Lettre à un vieux calligraphe (09/16) - La porte de l’ouest (09/15) – Théorie (09/17)

Whitman (Walt) : Chanson de moi-même / Song of myself (01/17) - Descendance d’Adam / Children of Adam (01/15) - Drossé au sable / Sea - drift (07/17)

Wilde (Oscar) : La ballade de la geôle de Reading / The ballad of Reading Gaol (08/17)

Wynne -  Rhydderch (Samantha) : Il fait partie des meubles (09/14) 

 

Yamanoueu (No Okura) / 山上憶良 (660 – 733) : « Le vent…. Les nuages… » (09/17)

Yi Ho-U / 이호우 : Un souvenir (12/14)

Yosano (Akiko) / 与謝野晶子: « le printemps est si court… » (10/14) -  « sur ma peau douce et chaude… » (09/16)

Yosano (Iroshi, dit Tekkan) / 与謝野鉄幹Ou 與謝野鐵幹 (1873 – 1935) : « Dans ce pays où tous les vieux sont sages… » (09/14)

 

Zahradníček (Jan) : Lettre à ma femme (10/17)

Zarchi (Nurith) / נורית זרחי : Blues pour nouveau-nés (07/14)

Závada (Vilém) : L’attente de l’enlèvement (03/15)

Zu Shuzhen / 朱淑 (1135 – 1180) : Sur l’air « Sheng tsa tse » (01/17)


 


Paul Celan (1920 – 1970) : Le Menhir

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Le Menhir

 

Gris de pierre

qui grandit là.

 

Silhouette grise, toi qui n’as

pas d’yeux, regard de pierre, avec lequel

la terre devant nous a surgi, humaine,

sur des chemins de bruyère obscure, ou blanche,

le soir, face

a toi, gouffre du ciel.

 

Du concubiné, brouetté jusqu’ici, s’abîmait

par-delà le dos du cœur. Moulin

de mer moulait.

 

Claire ailée tu pendais tôt matin

entre pierre et genêt,

petite phalène.

 

Noires, couleur

de phylactère (*), ainsi étiez-vous,

gousses, vous

aussi en prière.

 

(*) Lanières de cuir sombre que l’on enroule autour de front et du bras gauche

pour la prière du matin, dans la religion juive traditionnelle.

 

Traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre

in, Paul Celan : « Choix de poèmes, réunis par l’auteur »

Editions Gallimard (Poésie), 1998

Du même auteur :

Fugue de mort / Todesfuge (01/12/2014)

Strette / Engfürhrung (01/12/2015)

 Matière de Bretagne (01/12/2016)

 

 

Le Menhir

 

Wachsendes

Steingrau.

 

Graugestalt, augen-

loser du, Steinblick, mit dem uns

die Erde hervortrat, menschlich,

auf Dunkel-, auf Weissheidewegen,

abends, vor

dir, Himmelsschlucht.

 

Verkebstes, hierhergekarrt, sank

über den Herzrücken weg. Meer-

mühle mahlte.

 

Hellflüglig hingst du, früh,

zwischen Ginster und Stein,

kleine Phaläne.

 

Scwarz, phylakterien-

farben, so wart ihr,

ihr mit-

betenden Schoten.

 

Die Niemandsrose

Fischer Verlag, Frankfurt,1963

Poème précédent en allemand :

Wolfdietrich Schnurre : Message clandestin / Kassiber (28/11/2017)

William Cliff (1940 -) : « je croyais que la vie… »

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je croyais que la vie s’était arrêtée

que plus jamais on en reverrait le soleil

ni les arbres fleurir et pousser des feuilles

ni le ciel montrer qu’il peut parfois être bleu

 

je croyais qu’on était entré dans une cave

quelque part très loin avec dans l’âme de ne

plus se soucier que les habits soient déchirés

qu’il faille patauger avec d’affreuses pompes

dans de la noire boue que depuis quatre jours

on ne soit plus rasé ni lavé et que

le linge de corps fasse honte tant il pue

 

dire qu’il y a des gens qui passent leur vie

toute leur vie dans cet état comme cet homme

sa chemise son paletot ses souliers on

dirait qu’il y a un siècle qu’il dort avec

les yeux écarquillés il se dresse au milieu

de la rue comme pour supplier qu’on l’écrase

à condition toutefois qu’une autre vie

lui soit rendue et qu’il puisse recommencer

le jeu avec en main des cartes différentes

ou qu’on le couche enfin au flanc de la montagne

avec ceux qui dorment déjà et dont le corps

pourri est  piétiné par le jeu des enfants 

 

oui le soleil peut parfois montrer qu’il est là

la mer souriante nous dire un gai bonjour

les branches faire de leurs doigts de gracieux signes et

les pigeons roucouler en marchant sur les tuiles

 

En Orient

Editions Gallimard, 1986

Du même auteur :

Fellations (14/03/2015)

Trajet Namur- Charleville (13/03/2016)

Christine de Pisan (1361 – 1430 ?) : Je ne sais comment je dure

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Je ne sais comment je dure

 

Je ne sais comment je dure,

Car mon dolent cœur fond d'ire

Et plaindre n'ose, ni dire

Ma douloureuse aventure,

 

Ma dolente vie obscure.

Rien fors la mort ne désire.

Je ne sais comment je dure.

 

Et me faut, par couverture,

Chanter que mon cœur soupire ;

Et faire semblant de rire.

Mais Dieu sait ce que j'endure ;

Je ne sais comment je dure.

 

Du même auteur :

La fille qui n’a point d’ami (03/12/2015) 

« Seulette suis… » (03/12/2016)

Antonio Gamoneda (1931 -) : « Vois / la fugacité sylvestre… »

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Pour le peintre Alejandro Vargas

 

Vois

la fugacité sylvestre.

Ses ramages en transit

vers un espace invisible.

                              Perçois

une musique à la fois inaudible (tu sais

que dans le silence la musique demeure)

et tu la résous

en pigments traversés par la lumière.

                              Par une autre lumière peut-être.

 

Tu es translucide dans la sensualité terrestre.

Tu méprises l’opacité du basalte et tu aimes la vibration

que laissent dans l’air

les oiseaux de passage.

                              Tu retiens

des particules tombées d’une éternelle existence

ou d’un éternelle

inexistence,

                              c’est

indifférent,

pour entrer dans tes vallées, dans l’univers infime

d’une fleur

                              ou pour mettre à nu des lointains

territoires bouillonnants.

 

Pourrais-tu avec les mêmes

pulsations vivantes

carboniser enfin les froides braises de ton cœur ? Ou du mien,

 

indifférent.

 

Non ; ne le fais pas. Restaure chaque jour

ton pacte lumineux avec la mort.

 

Traduit de l’espagnol par Alejandro Vargas,

avec l’aide d’Yvon Le Men

in, « Il fait un temps de poème. Volume 2

Textes rassemblés et présentés par Yvon Le Men » 

Filigranes Editions, 22140 Trézélan, 2013

Du même auteur :« Je sais que l’unique chant… » (04/12/2016)

Jacques Roubaud (1932 -) : Un jour de juin

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Un jour de juin

 

d’après un épithalame de Georges Pérec

 

Le ciel est bleu ou le sera bientôt

Le soleil cille au-dessus de l’île de la Cité

La terre entière écoute les sonates du Rosaire de Heinrich Biber 

L’encre et l’image se retrouvent solidaires et alliées

Comme l’oubli et la trace

Au début des années obéissantes

Et le jais noir de la toute jeunesse

          et la turquoise bleue de l’être-adulte

Et l’abalone jaune du néant qui ne se conçoit ni ne se

          dit

          et la coquille blanche de la Résurrection

S’enroulaient autour des bruits tranquilles et quotidiens

 

Quelque chose noir

Editions Gallimard, 1986

Du même auteur :

  « Puisque je pense… »  (05/12/2014)  

 « Lettre à Maria Gisborne » (05/12/2015)

 « église des pins… » (05/12/2016)

Maurice Roche (1924 – 1997) : « Je suis un malade, … »

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Je    suis   un   malade,   mon   père   le sait.

 

          Il   fait   nuit   et j’

                                                  

                                                   effroi ! –

 

          Comment crever (l’abcès) propre –

          ment ?   Bien   que   sécrétant   son

          propre   mystère,  la  mort   (même

          sous   sa   forme   pléonastique   ou

          sa    répétition)   n’ayant    plus   de

          secret    pour    personne…

                                                       je n’en

          grelotte   pas   moins   –  le   baro–

          mètre    étant,    à    ce   degré     de

          trouille,     la     peur     que      l’on

          communique.

          (Se     dire     que     « l’on     a    eu

          chaud »       (se      réfugier      dans

          cette     projection     de     souvenir

          et     en     sentir    la    protection).)

 

          On   est   perdu   (au   milieu)   (au

          centre)     de).     VIDE     parTOUT !

 

          L’angoisse      permettant      d’évi-

          ter    le    pire,    je    tente   de   me

          fabriquer    (hors    de    moi)    une

          grande     machine     infernale    et

          co(s)mique

                                    mécanique    silen-

          cieuse      (de    dessins    de    mots

          reproduits          (de            solides)

          emmanchés    les    uns    dans   les

          autres      n’ayant      plus      aucun

          relief      sonore,      aplatis     qu’ils

          sont     dans     l’épaisseur    de    la

          feuille    imaginaire    dont    l’opa-

          cité       ne       permet      d’ailleurs

          qu’une  perception   floue)

                                                          sour-

          noisement  remplacée  par  l’odeur

          de  la  chambre :  un  effluve  dou-

          ceâtre,     insinuant    –     qui    fait

          tourner     au     sur    l’alcool    que

          j’ai   dans   l’estomac.

 

 

CodeX, roman

Editions du Seuil, 1974

Du même auteur :

 « Je vis la mort à chaque instant… » (06/12/2014)

 « Tu perdras le sommeil… » (06/12/2015)

  « J’ai tellement eu faim… » (06/12/2016)

Alain Jégou (1948 – 2013) : « marcher sur des chemins provisoires… »

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à Armande

 

marcher sur des chemins provisoires

pavés de coquillages brisés

de gamberges inabordées parce qu’inabordables

lasse le gris froid qui plisse entre les lèvres

et la morsure du silence comme sable

où le sang s’infiltre négligemment

un jour est nécessaire d’amour

des mots qui portent les yeux à l’ébloui de l’autre

des errances qui s’improvisent sous les caresses de l’autre

et tous deux d’étreintes à pleins corps

ébahis pour des étés à se lécher le cœur

alors

qui comme nous demeurent sur cette rive-ci

bruissent sous la dune des aubades intemporelles

ce devenir qui te fait fleur dans l’âme

comme pour renaître alentour cet autre continent

qui nous laisse l’écharde de ton départ

cependant que le bonheur de toi

porté part out ces vents

aux mouvements dociles comme des poèmes

te savoir à pleine vie

et qu’importe le lieu

 

in, Revue « le nouvel Ecriterres », N° 4 Hiver 1990/91 »

29720 Plonéour-Lanvern, 1991

Du même auteur :

« Sans forfanterie aucune… » (29/09/2014)

« Coincées entre la coque et le vivier … » (07/12/2015)

Toull Lech’id (07/12/2016)


Charles Juliet (1934 -) : Pourquoi écrire

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Pourquoi écrire

 

Écrire. Écrire pour obéir au besoin que j'en ai.

 

Écrire pour apprendre àécrire. Apprendre à parler.

 

Écrire pour ne plus avoir peur.

 

Écrire pour ne pas vivre dans l'ignorance.

 

Écrire pour panser mes blessures. Ne pas rester prisonnier de ce qui a fracturé

     mon enfance.

 

Écrire pour me parcourir, me découvrir. Me révéler à moi-même.

 

Écrire pour déraciner la haine de soi. Apprendre à m'aimer.

 

Écrire pour surmonter mes inhibitions, me dégager de mes entraves.

 

Écrire pour déterrer ma voix.

 

Écrire pour me clarifier, me mettre en ordre, m'unifier.

 

Écrire pour épurer mon oeil de ce qui conditionnait sa vision.

 

Écrire pour conquérir ce qui m'a été donné.

 

Écrire pour susciter cette mutation qui me fera naître une seconde fois.

 

Écrire pour devenir toujours plus conscient de ce que je suis, de ce que

     je vis.

 

Écrire pour tenter de voir plus loin que mon regard ne porte.

 

Écrire pour m'employer à devenir meilleur que je ne suis.

 

Écrire pour faire droit à l'instance morale qui m'habite.

 

Écrire pour retrouver - par delà la lucidité conquise - une naïveté, une

     spontanéité, une transparence.

 

Écrire pour affiner et aiguiser mes perceptions.

 

Écrire pour savourer ce qui m'est offert. Pour tirer le suc de ce que je vis.

 

Écrire pour agrandir mon espace intérieur. M'y mouvoir avec toujours plus

     de liberté.

 

Écrire pour produire la lumière dont j'ai besoin.

 

Écrire pour m'inventer, me créer, me faire exister.

 

Écrire pour soustraire des instants de vie à l'érosion du temps.

 

Écrire pour devenir plus fluide. Pour apprendre à mourir au terme de chaque

     instant. Pour faire que la mort devienne une compagne de chaque jour.

 

Écrire pour donner sens à ma vie. Pour éviter qu'elle ne demeure comme une

     terre en friche.

Écrire pour affirmer certaines valeurs face aux égarements d'une société malade.

Écrire pour être moins seul. Pour parler à mon semblable. Pour chercher les

     mots susceptibles de le rejoindre en sa part la plus intime. Des mots qui auront

     peut-être lance de le révéler à lui-même. De l'aider à se connaître et à cheminer.

Écrire pour mieux vivre. Mieux participer à la vie. Apprendre à mieux aimer.

Écrire pour que me soient donnés ces instants de félicité où le temps se fracture,

     et où, enfoui dans la source, j'accède à la l'intemporel, l'impérissable, le

     sans-limite.

 

in, « Il fait un temps de poèmes. Textes présentés et rassemblés par Yvon Le Men »

Filigranes Editions, 22140 Trézélan

Du même auteur :« cela /comment le nommer » (03/03/2015)

 

Jean-Pierre Schlunegger (1925 – 1964) : Quand je me trouve seul

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Quand je me trouve seul

 

Quand je me trouve seul, comme au temps de misère,

Quand je fais le café pour le repas du soir,

Quand tu me laisses pour un jour à mes pensées,

Il me semble toujours que je ne pourrais plus,

Jamais plus vivre encor ces nuits tissées de brume

Où je sombrais ainsi qu’un arbre dans la mer.

Douce comme le pain et le vin sur la table,

Je n’avais pas encore cette chaleur en moi,

Ni tes mains sur mes yeux, ni ces mots dits par toi,

Vivants et anciens, ces mots toujours pareils

Et qui rayonnent jusqu’au fond de mon sommeil

Enfin pacifié… Le temps de la misère

Où je me trouvais seul pour le repas du soir,

Conjuré pour toujours n’est plus qu’un arbre noir

Disparu au tournant du chemin, les veillées

S’écoulent doucement près d’une lampe aimée –

Et je me sentirai plus paisible, plus fort,

Moins seul pour affronter les chemins de la mort.

 

Ressac, Anthologie jeune poésie

Régis Dupont éditeur, Onex (Suisse), 1980

Du même auteur :

Postface (09/12/2015)

Le mur (09/12/2016)

 

Roland Dubillard (1923 – 2011) : Si le bruit recommence

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Si le bruit recommence



Si le bruit recommence à prendre mon oreille

comme un arbre sa pomme;

Si je ne suis plus moi-même au volant des vagues

pour conduire la mer où la mer serait mieux;

Si j’ai des horizons qui m’entrent dans les yeux,

un cri pour ne toucher que le tympan des morts;

Si un rien m’étrangle, et encore!

sans gorge pour les doigts de l’oubli fouillant la mémoire

comme une veste son armoire;

Si cela recommence et si cela se réinstalle et si

je dois signer ma propre figure et me scier ma scie

comme un clou se clouerait soi-même dans son fer;

Si cela est vraiment la chose nécessaire

et le dernier bélier par quoi s’ouvre la porte

et si c’est par ici qu’il faudra que je sorte,

je veux bien! mais, alors, que quelqu’un me le dise!

Que quelqu’un me le dise et je reste sur terre,

fixe dans mon sourire et droit sur mon derrière.

 

Je dirai que je suis tombé

Editions Gallimard, 1966

Du même auteur :

Le Peigne (18/11/2014)

C’est arrivéà moi (14/04/2016)


Hubert Juin (1926 – 1987) : « Où sont les appels de la lumière… »

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Où sont les appels de la lumière Où les flammes

lisses de jour d‘été dans son habit d’eau courante

Et les marchés au village le vendredi parmi les rires

les marronniers étendus à l’aise dans l’or noir du

théâtre lorsque se levait narquoise la toile peinte

c’était l’aube encore et elle la servante haussait

sa nuditéà la fenêtre espérant un regard un

oiseau de chair comme l’enfant qui voit son sexe

se gonfler lorsque le lave la servante aux doigts

bleus L’orchestre n’en finissait pas de crisser de

geindre de peigner le pubis gonflé de suc hissé au ciel

de la belle journée Puis glissant la jupe navire

aux lourdes voiles emporté aux lisières du monde

reconnu

 

Si nous pouvions de tout ceci nous souvenir Jeter

à la face oublieuse rien que ce sein d’ombre à la fenêtre

un matin d’août

 

Le chant murmurait à la margelle du jour clair

La phrase était soleil rompu brisé une proie si

candide que la servante nue la berçait l’enlaçait

ses cuisses tremblaient malgré le chaud l’éclair

enlaçaient tous ces mots égarés et voici que sa bouche

murmure C’est une photographie passée ternie

et le flou du poème

 

Les autres brandissaient des épées Ils étaient vieux

avec des gestes ambigus Ils rampaient dans l’herbe

hurlaient tels les loups devant les portes closes Ils

baissaient les yeux Refusaient la nudité de la fille

là-haut dans son voyage solitaire à la fenêtre une

sainte un peu inclinée sur la gauche avec le ventre

bouclier ouvert sur une bouche hurlante de suint

L’odeur épaisse des chevaux sur la place du village

cela faisait une nuée rousse où s’étoilait l’appel

des lumières portées par le vent de mer chassées par

les fouets du temps

Les mots se rompaient Il ne restait rien

qu’une ébauche oubliée une peinture salie

La servant très vieille maintenant s’enfonce

dans le Sud si bas qu’on ne l’entend plus gémir

 

Les Guerriers du Chalco

Editions Belfond, 1976

Du même auteur :

L’Aube brève (03/07/2015) 

V.H. (03/07/2016)

Gilberte H. Dallas (1918-1960) : « J’ai plongé mon avide soif… »

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O

 

     J’ai plongé mon avide soif dans l’algue de ton corps sur l’enclume reposé,

splendide charogne, trésor des Galapagos j’ai plongé mes mains dans tes

entrailles en ai retiré  la robe de pierres de la Dame Noire, pierres d’herbes,

d’eau et de ciel, pierres de fils et de soleil.

     J’ai plongé mes mains dans ton ventre, en ai retiré le cheval de bois blanc

comme un astre, avec son harnais de tulipe.

     J’ai plongé mes mains et mon visage dans ta chair pourrissante et j’en ai

retiré ton cœur rongé par un gros chat,  ton cœur qui continue à battre au creux

de mes mains plus vivant que le Kohi-Noor, plus précieux que le chariot de

la mer.

     J’ai embrassé tes seins roides, beaux comme la pérennité et ta bouche,

colchique de cendre, a dit : haine.

     Tes yeux me l’ont encore répété lorsque j’ai soulevé leurs paupières, oh !

Madeleine.

     Alors avec un tour j’ai creusé ta tempe nacrée. En jaillirent les brises

voraces qui de ton cerveau firent une loque d’azur.

 

Alphabets de soleil

Editions Seghers, 1952

Du même auteur :« Des soleils noirs… » (12/12/2016)

Jean-Pierre Duprey (1930 – 1959) : Où que j’erre

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Où que j’erre

 

Sortir de la mort, sortir de la pluie, sortir du pays,

Sortir du pays, sortir de son pain, sortir de l'ennui,

Sortir du toujours, sortir du jamais, sortir du pays,

Il y a là-dedans quelque chose qui ne me revient pas,

Quelque chose qui me ronge et me découpe. Ah sortir de sa boue,

Et sortir de sa nuit et de la nuit des autres,

Sortir de sa chance et de sa mauvaise chance,

De l'amer et de l'aigu, de la mer et de la terre,

Sortir de ce pays qui m'assèche,

Ce pays qui me pousse dans le ventre en roses rouges de douleur,

en roses de vie et d'eau de vie, en ombres et en attentes, en silence et en amour,

     derrière ma vie, mon rêve et mon identité.

Car moi je veux m'endormir profondément

Et me réveiller plus profondément encore

Dans le sorti du jour, le sorti des transes, le sorti du quotidien, et du pain qu'on

     nous mange et de la douleur qu'il faut manger

Pour devenir plus grand, plus lourd et plus dur qu'un jour de travail

Dans l'horizon mal construit de son malheur.

Ah je crois bien, je crois bien n'y voir plus très clair !

Mais : Sortir de son pain, sortir de l'amer, sortir de sa soif

Sortir de l'envers, sortir de l'endroit.

Et du droit de penser que ça vous est égal

De n'avoir plus de droits,

Voilà, voilà ce qui est clair !

Et nous reprendrons la chanson, garçons,

Mouchez-vous bien la voix les gars,

Ce soir, comme qui dirait, ça va gazer ;

 Je veux un chant sorti de toutes les lois du chant,

Un chant entièrement pareil à la vie

 Et bâti sur le même modèle

Et sur le même principe

Que la création du monde :

Sortir de la vie, sortir de soi-même, sortir du bon pain.

 Sortir du vent, sortir de la mauvaise lune,

 Sortir du coucher du soleil, du retard de l'horloge de la gare.

Du train de voyageurs, du train de marchandises,

Des prisons où l'on enferme ceux qui savent vraiment chanter,

(Etre sorti par la force des choses du ventre d'une femme ce n'est déjà pas 

     si mal !)

  Sortir du pétard, de la croix et du bon vin

De la douleur et de la rage, de la croûte, de la graine.

De sa peau et de celle des autres,

Sortir d'un asile de bons sentiments (où les mauvais répondent « présent »)

D'une prière pour les défunts,

Sortir de toi-même Jean-Pierre Duprey

Et que l'amour, l'amour qui te regarde Jean-Pierre Duprey,

Avec ton nom, tes lois, ta morale et ton principe

Qui est de n'en avoir aucun

Et d'être libre comme est libre celui qui est libre alors qu'on le croit en prison.

Et qui refuse jusqu'à son nom bien mérité d'homme libre pour en garder le

     bénéfice.

 Allons, encore un petit verre, garçons,

 Et vous m'écoutez bien, les gars.

Car c'est avec des mots qu'on écrit des chansons

Mais c'est avec son cœur qu'on écrit une vie

Comme une lettre qu'on s'envoie soi-même à son adresse

 Avec quatre francs cinquante de timbres collés au dos,

Car dans ce monde où tous les hommes ont des numéros

Gravés au dos du gras de leur mémoire

Il faut bien rigoler un peu n'est-ce pas !

Allons, allons, encore un petit verre Jean-Pierre Duprey.

Duprey le mol, Duprey le momo,

Duprey le sec, Duprey le plein

Duprey-la-vie-qui tache les mains

(Comme si vraiment il espérait lui aussi sortir de sa boue et de ses mains)

Allons, allons, encore un petit verre, les gars.

Un petit verre de vie, un petit verre de vin, un petit verre e la création du monde,

 Un petit verre de sang rougi au crayon rouge.

 Un petit verre d'amour coloré d'un autre amour prochain,

Avec un doigt du plus mauvais bonheur.                                

Un excellent cocktail.

Allons, allons, un autre petit verre,

Vous me raconterez vos histoires une autre fois garçons,

 Et je vous dirai qui j'aime.

 

Un bruit de baiser ferme le monde

Le Cherche Midi éditeur, 2001

Du même auteur : Une rivière coulait au milieu d’un bois (13/12/2016

Jean-Pierre Faye (1925-) : Partage des eaux

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Partage des eaux

 

Les vallées prennent corps, affrontées

et prennent eau à même la pierre

amarrées au portail et à l’auvent

liées aux arches, tendues

sur les lignes jetées de plein cintre

aidées par l’assise, arquées

sur les piliers sans mesure

et la mauvaise cassure dans la pente

- mais l’effort du sol rejette

la longue moulure levée en initiale

et le clavier lacunaire des contreforts

dans des langues différentes. Des voix

se tendent différemment dans la chair

entre la gorge et la bouche, et là

où lève le lait vivant, la saison

que l’homme soulève dans la femme

dans la rentrée de fougères et dans le soir

au fond du chemin, derrière

la carrière de chaux, l’odeur de laine

 

L’eau entraîne les graviers

vers la sécheresse, les voix

prennent forme autour de l’eau égale

ou de la paume du plateau

- là où le fer entre

dans les poings et les ventres. Ici la face du sol modèle

nos visages, et leur donne et leur tient parole

 

Fleuve renversé

G.L.M. éditeur, 1959

Du même auteur :

« Le chemin noir vers l’eau retrouvée… » (14/12/2015)

« Le visage qui va… » (14/12/2016)


Gérald Neveu (1921 – 1960) : Midi

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Midi

 

Il est tombé - dit-on –

plume noire et plume blanche

sa soif traînant

en immense branchage

et donnez-moi - dit-on – ce sourire

et ce géranium !

 

Les portes battues parlent d’or

Le vent durcit en coquillage

Descends - tu le peux –

de ton chariot de victoire

pour un triomphe plus amer

pour une marche plus charnelle

 

Lève ton cœur comme vipère

ma petite tuile d’orgueil…

 

On écoute tourner le vin

noircir le sang

changer le sable

 

On écoute pourrir

comme une musique de terre

quelqu’un de seul

 

Et que s’écrase la pleine candeur

à rendre sourd

à pleines forces contre tout

 

Tu tends les mains au plus

lointain du feu

Ta voix circule dans la pierre

Quelle chanson désormais pour

noyer le soleil ?

Non ! Rien !

Tout au plus au petit jour

une hâte lasse et

- barrant le visage-

l’ancien supplice désamorcé

 

Le dessin était pur qui verrouillait

l’espace !

Nids blancs à fond de ciel

Mains de bois dur sans espérance

C’est midi qui se ferme

comme un objet.

 

Fournaise obscure

Pierre Jean Oswald éditeur, 1967

Du même auteur : …Un miroir (15/12/2016)

Jean-Claude Renard (1922 – 2002) : L’exode annonce une rivière

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L’exode annonce une rivière

A Jean Grosjean

 

1

Entre les roseaux, les flaques d’herbe, les buissons de genévriers,

L’arc du sel au bord des vins rouges,

- Je marchais vers Aigues-Mortes,

Un canal ridé d’air attirait le silence, le sable

Et parfois des chevaux.

Qui transformera la braise immobile ?

 

2

Il y eut un goût de raisins à l’aplomb des saintes murailles :

Une liqueur de menthe.

Mais je n’entrai pas dans la ville.

S’écarter comme l’épaisse trace jaune de la mer

Au Grau-du-Roi,

Deviendrait peut-être une parole,

Une danse,

Le bruit blanc des flûtes près des tours

Ou tout à coup la main du cavalier ôtant de la corbeille l’orange.

 

3

Une fois traversés les marais anciens sous lesquels…

(Honorons l’innocence,

Commémorons un mort à peine né des vagues, plus bas, dans le gravier,

Et nul ne sait si l’île fut sa mère.

La transparence terrible et fascinante

Modifiant le sens de la nuit),

- Un mystère pur et libre de mûrir

M’enseigne avec le feu qu’il n’est pas de pierre infaillible.

 

4

Ce matin, en Arles

Sur la place étroite où le dieu brûla

(Toute une épaule couverte de poulpes frais)

Une foison d’oiseau prédit dans les platanes

Qu’il n’a pas quitté la fontaine.

 

5

Avant d’atteindre la fête,

A l’est, dans la grande garrigue où l’on ne souille plus l’été

(Dira-t-elle vers qui l’on voyage ?)

Ni l’immémorial miracle sur la plage plate que le fleuve mue

en sombre peau de buffle,

- Montmajour luit

Debout sur les arbres avec le ciel

Et de minces corneilles aux fenêtres hautes

Comme furent devant le soleil (en quel temps ?) les femmes arrivées d’Asie.

 

6

De toutes ces tombes dans la roche (était-ce ravins d’enfants ? profond jeu de

secrets ?) ouvertes avec un peu d’eau, de mica, de mousse

Sur la pente que les prés assaillent,

A l’orée du vent,

Aux angles justes de la lumière,

L’être allait-il exact surgir et se donner ?

 

7

Dans la galerie souterraine,

Avec des puits pour la lune,

La fable des belles faces blessées

et les trois œufs (pourquoi) sur un nid de feuilles glaciales,

Dormait le chien.

 

8

A l’abri d’une falaise tiède

Un instant l’absence bougea comme une bûche que l’on entaille

- Puis il me souvint

(D’où venais-je ? Qui viendrait avec l’huile d’olive, le seigle, les

tranches de citron pour les noces ?)

Comment furent pareils sous la mer et le verre rose et gris du soir

A S’Agaro

Les oursins et les pommes de pin.

 

9

A pluie cessée, le houx brilla brusquement

Et sur une souche, avec des fourmis à tête de groseille

(Comme choses mêmes du langage),

Une serpe oubliée.

Des vignerons qui rapportaient leurs hottes – un coq sur le muscat noir –

Déposèrent près d’elle des grappes.

 

10

J’avançais un peu dans les bois,

Vers les terriers,

Jusqu’à la source des racines,

Pour demander à qui

S’il n’y a pas quelque part un amour toujours neuf ?

 

11

Dans la jeune chaleur,

Une science sacrée tremblait sur les Baux.

 

12

Lorsque entre les calcaires étincelant de trous et d’arêtes

Comme des éponges pétrifiées

Il fallut inventer une sente

Et dans la poussière, parmi les décombres (il n’est pas d’autre temple

que celui d’être unis),

Féconder l’avenir sans que l’avenir tue,

Changer sans se détruire et sans rien profaner,

Puis les paumes sur une rambarde rouillée s’habituer d’abord à l’abîme

Pour qu’il n’y ait plus que toute la plaine éclatante,

- Serait-il dit (dans l’agonie même de dire) que sans cesse, dehors, en ces

os qui croissent et s’usent,

Si quelqu’un se tient avec eux

(N’ayant pas ailleurs de nom)

Il y doit se perdre et manquer,

Parler et mourir comme les rocs creusés par l’orage

Pour donner d’entendre qu’il est ?

 

13

Rien ne demeurait que l’exode.

Et pourtant chaque pas, dans la sécheresse qui lave,

Ne faisait plus paraître une cendre sanglante

Mais des guêpes, des piérides, des bouquets épars de mauves,

- L’oracle d’une gloire issue de la chair

 

14)

De lentes montagnes, des nuages ardoisés

Promettraient peut-être qu’il ne neige sur les rivières,

Ne gèle autour de la foudre

Que par défaut ou refus (mais qui refuse ?)

Sitôt pris dans le val obscur

Suffira-t-il de garder confiance ?

 

15

Penché sur une plume bleue, des cailloux, une touffe de thym,

- Loin des rites qui cachent le feu dans les cavernes dévorantes,

J’apprenais que même quand les corps sont vides

(Ou l’or seulement comme une lampe de ténèbres)

Vivre reste possible.

 

16

Aucun repère,

Demain,

Ne subsistera-t-il dans les champs d’amandiers

Sinon de la parole qui lève l’interdit,

Chaque jour, au fond du labyrinthe,

Et comme un cerf, avec la violence des sèves vertes,

Perce dans la forêt froide et fossile

Une piste propice à l’alliance,

- Ou sera-ce inutile d’espérer d’autres signes que ceux qui, sans merveilles,

Encore teints d’acide et de sang,

Prophétiseront (comme au ras des tuiles, ce soir, sur les branches, les

premières étoiles de septembre)

Que le règne n’approche pas si l’homme ne devient l’homme ?

 

17)

Franchi le Rhône

Des hiboux vermeils attendaient.

 

La Nouvelle revue Française, N° 200, Août 1969

Editions Gallimard, 1969

Du même auteur :

Approche de la mort (14/10/2014) 

Psaume de Pâques (16/12/2015)

  Noir – mais pour initier (16/12/2016)   

Raymond Queneau (1903 – 1977) : Je n'ai donc pu rêver

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Je n'ai donc pu rêver

 

Je n'ai donc pu rêver que de fausses manœuvres,

vaisseau que des hasards menaient de port en port,

de havre en havre et de la naissance à la mort,

sans connaître le fret ignorant de leur œuvre.

 

Marins et passagers et navire qui tangue

et ce je qui débute ont même expression,

une charte-partie ou la démolition,

mais sur ce pont se livrent des combats exsangues.

 

Voici : le capitaine a regardé les nuages

qui démolissaient l'horizon,

il descend dans la cale où déjà du naufrage

se profile l'inclinaison.

 

Voici : les rats se sauvent

et plus d'un prisonnier trouve sa délivrance.

La coquille a viré pour courir d'autres chances,

et voici : l'on innove.

 

Que disent les marins ? ils grimpent aux cordages

en sacrant comme des loups,

ils ont passé la ligne affublés en sauvages,

voulant encor faire les fous.

 

Voici : ce navire entre dans d'autres eaux,

d'autres mers où les orages

n'ont pas détruit le balisage,

et voici : les marins ont fermé leurs couteaux.

 

Voici : ce ne sont plus vers de faux rivages

que nous appareillons.

La vie est un songe, dit-on,

mais deux c'est trop pour mon âge.

 

Chêne et chien

Editions Denoël, 1937

Du même auteur :

 « Quand nous pénètrerons la gueule de travers… » (25/05/2014)

« Si tu t’imagines… » (25/05/2015) 

Je crains pas ça tellment (25/05/2016)

Czesław Miłosz (1911 – 2004) : Sur la plage

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Sur la plage

 

Sur le sable la mer s’étale et j’écoute sa rumeur, et je ferme les yeux.

 

Sur ce bord européen, au cœur de l’été, après les grandes guerres du siècle.

 

Fronts des nouvelles générations innocents, mais marqués.

 

Souvent dans la foule un visage similaire, de l’un des destructeurs,

 

Qui ne sait qui il aurait été s’il était né plus tôt.

 

Choisi comme ses pères, encore que dans l’inaccomplissement.

Sous les paupières je garde leurs villes éternellement jeunes.

 

Hurlement de leur musique, martèlement du rock, je cherchais ce qui est

au fond de ma pensée.

 

Est-ce cette unique chose que rien n’exprime, si ce n’est quotidiennement

balbutier : « aa »,

 

L’irrévocable, indifférent, immémorial écoulement des siècles ?

 

Le regret et la colère qu’après l’extase, le désespoir et l’espérance, les

êtres semblables aux dieux soient emportés par l’oubli .

 

Que dans les mugissements et les silences maritimes ne s’ébruitent pas

des échos du partage entre justes et injustes ?

 

Ou est-ce que me poursuivaient aussi les images d’eux vivants, en ce jour,

cette heure, cet instant sous le ciel ?

 

Tant de choses et ce calme de la perte, parce que mon vers en retenait si peu ?

 

Mais peut-être n’entendais-je que mon murmure : « Epilogue, épilogue » ?

 

Prophéties accomplies de ma jeunesse, mais pas comme ils le pensaient.

 

Est revenu le matin et les fleurs dans la fraîcheur du jardin cueillies par une

main aimante.

 

Un vol de pigeons se balance au-dessus de la vallée, tournoie et change de

couleur, longeant l’alignement des montagnes.

 

Même gloire des jours ordinaires et lait dans le cruchon, et cerises craquantes.

 

Et pourtant en bas, dans le même sous-bois de l’existence, comme dans les

racines de la forêt, se terre, rampe

 

Reconnaissables à la frayeur battant des ailes des petites créatures, inexorable,

gris acier, le néant.

*

J’ouvre les yeux, passe un ballon, une voile rouge s’incline sur la vague, bleue,

sous l’ardent soleil.

 

Juste devant moi un garçon tâte l’eau du bout du pied, et soudain je vois qu’il

n’est pas comme les autres.

 

Pas infirme, mais il a les mouvements d’un infirme et la tête d’un enfant retardé.

 

Son père le surveille, et celui-ci, assis sur une pierre, est un bel homme.

 

La sensation du malheur d’autrui me transperce, et alors, pensant à eux,

je commence à comprendre

 

En ce mien sombre siècle la communauté de nos sorts et, plus réelle que

je ne voulais le reconnaître, muette, la communauté de souffrance.

 

Traduit du polonais par Maciej Niemec et Fernand Cambon

in, « Revue Europe, N° 902-903, Juin-Juillet 2004 »

Du même auteur :

Dante (18/12/2015)

CELA / TO (18/12/2016)

 

Federico Garcia Lorca (1898 – 1936) : Chanson du cavalier / Canción de Jinete

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Chanson du cavalier

 

 

Cordoue

Lointaine et solitaire.

 

Cheval noir, grande lune,

Des olives en ma sacoche.

Bien que j’en sache les chemins

Jamais je n’atteindrai Cordoue.

 

Par la plaine, par le vent

Cheval noir, lune rouge.

La mort est là me regardant

Du haut des tours de Cordoue.

 

Ah ! qu’il est long le chemin.

Ah ! mon valeureux cheval.

Dire que la mort m’attend

Sur la route Cordoue.

 

Cordoue

Lointaine et solitaire.

 

Traduit de l’ espagnol par Claire Roy

in, Federoco Garcia Lorca :"Romancero gitan et poèmes "

Editions Pierre Segers, 1964

Du même auteur :

La guitare / la guittara (04/11/2014)

Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejías / Llanto por Ignacio Sánchez Mejías (19/12/2015) 

Embuscade / Sorpresa (19/12/2016) 

 

Canción de Jinete

 

 

Córdoba. 

Lejana y sola.

 

Jaca negra, luna grande, 

y aceitunas en mi alforja. 

Aunque sepa los caminos 

yo nunca llegaré a Córdoba.

 

Por el llano, por el viento, 

jaca negra, luna roja. 

La muerte me está mirando 

Desde las torres de Córdoba.

 

¡Ay qué camino tan largo! 

¡Ay mi jaca valerosa! 

¡Ay que la muerte me espera, 

antes de llegar a Córdoba!

 

Córdoba. 

Lejana y sola.

Canciones (1921 – 1924)

Poème précédent en espagnol :

José AgustínGoytisolo : Sans savoir comment / Sin sabercómo (25/11/2017)

 

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